Plan du chapitre |
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Accès aux photos dans les paragraphes
L'architecture des bâtiments religieux de l'Orissa est représentée par deux pôles religieux et touristiques de première grandeur : les temples des villes de Bhubaneshwar et de Puri d'une part, et le temple singulier autant qu'extraordinaire de Konarak.
D'autres lieux touristiques seront cités, qu'il s'agisse de grottes comme à Udayagiri-Khandagiri dans la banlieue de Bhubaneshwar, ou de temples de villages, pour autant que nous les connaissions.
Bhubaneshwar |
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Les temples de la ville de Bhubaneshwar auraient été, dit-on, au nombre de
plusieurs centaines lors des grandes époques de leur construction par la dynastie des
Ganga de l'Est
, qui régnèrent et se développèrent
entre le 9ème et le 13ème siècle.
Ils sont encore très nombreux, mais on peut se limiter à n'en visiter qu'un nombre heureusement plus limité.On peut en avoir un bon aperçu avec moins d'une dizaine, dont la plupart sont rassemblés dans un périmètre de moins d'un kilomètre de côté.
Ce sont les temples de Brameshvara, Rajarani, Mukteshwara, Kedareshwara, Siddeshwara, Parameshwara (dit aussi Parashumareswara), Shishireshwara.
Le plus important et le plus imposant, en tant que monument, est le Lingaraja, dont l'on ne peut avoir une idée que d'une plate-forme construite à l'extérieur de son enceinte. Son accès est en effet interdit aux non-Hindous.
Les représentations de Ganesh sont relativement nombreuses dans ces temples; celles
dont les photographies sont proposées ici sont parmi les plus importantes en dimension,
mais en regardant bien, le visiteur en trouvera d'autres de petites tailles, dans les
médaillons sculptés des murs extérieurs du jagamohan
ou du rekha deul.
Le jaga mohan est le porche du temple : plus ou moins important, de forme rectangulaire, il a une toiture pyramidale aplatie; ses murs latéraux sont creusés de niches parées des statues de pierre des divinités.
Le rekha deul, terme local pour shikhara
, est la tour du
temple dans l'architecture typique de l'Inde du nord (style
Nagara).
Cette tour est composée de trois parties : le socle de forme rectangulaire (bada), le corps principal (gaudi) à quatre arêtes curvilignes et la coiffe de l'édifice (mastaka), qui comporte, entre autres éléments, un gros disque côtelé de pierre (amalaka) qui donne à ces édifices une allure très spécifique.
Pour terminer la visite de Bhubaneshwar, on pourra utilement aller à l'Orissa State Museum où se trouvent des Ganesh anciens du 10 ème au 13 ème siècles. Photos interdites évidemment !
L'artisanat local propose d'excellentes statuettes en serpentine
vert sombre et
en bois clair, probablement du teck, à des prix raisonnables. Si l'on n'est
pas rebuté par le poids, d'habiles sculpteurs préparent de grandes statues
de granite !.
On signalera également les très intéressantes gravures sur feuilles de palmier, assemblées entre elles pour former des tableaux. Cet artisanat est typique de l'Orissa.
Un autre artisanat de l'Orissa est la peinture sur lino.
Mais avant de quitter Bhubaneshvar, il convient de visiter les sites qui se trouvent dans un rayon de quelques km.
Udayagiri / Khandagiri |
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Udayagiri est un lieu particulier avec ses grottes creusées au cours des premiers siècles de notre ère en vue d'une occupation par des communautés monastiques. Au fond de l'une d'elles, la grotte 10, dite Ganesh Gumpha c'est à dire la grotte de Ganesh, le mur est gravé d'un beau relief de Ganesh daté du 5ème siècle.
Malheureusement, on ne peut l'admirer de près : une hideuse porte, oeuvre de l'Archaelogical Dpt., en interdit l'entrée.
Khandagiri est situé sur le versant de colline face à Udayagiri. C'est
un site connu pour ses grottes de culte jaïn
des Tirthankara
. La grotte 7, dite des
Navamuni, est dédiée à neuf (Nava) des 24
Tirthankara. Ceux-ci sont représentés avec leurs compagnes, qui sont
précédées par l'image d'un Ganesh assis.
Hirapur |
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Près de ce village sur la route de Puri, on visitera un étrange temple
ouvert circulaire consacré aux Yoginî
. Parmi ces
accompagnatrices de Durgâ
, figure
Ganeshani (dite aussi Vinâyakî, Shakti
de Ganesh (voir
Bheraghat dans le chapitre du Madhya Pradesh)
Tout près, un petit Ganesh vêtu de tissus colorés anime la niche creusée dans le mur extérieur d'un petit oratoire.
Dhauli |
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Dhauli est bien connu pour le rocher sur lequel sont gravés les édits du
roi Ashoka
(3 ème siècle avant notre ère) et la statue
grossière, émergeant d'un rocher, qui représente la partie avant
d'un éléphant.
Mais un peu plus loin sur la route, au lieu de monter sur la colline où se dresse
un temple bouddhiste récent, prenez à gauche une piste qui vous mène,
quelques centaines de mètres après à un temple du 13 ème
siècle, niché au pied de la colline. Vous y verrez un très beau Ganesh
à l'arrière de la shikhara .
Et si vous entrez dans un petit oratoire, qui ne
paye pas de mine, situé à gauche du temple principal, vous serez saisi par un
superbe Ganesh de pierre noire, vêtu de tissus bariolés.
La ville sainte de Puri (62 km de Bhubaneshwar) est célèbre comme
lieu de pèlerinage à son temple (non-visitable pour les non-hindous) de
Jagannath. Cette divinité est une appellation de Vishnu
.
Konarak |
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Konarak, à 35 km de Puri, est connu dans le monde entier pour son temple du soleil
(Sûrya
),
bâti au 13ème siècle par le roi Ganga Narasimha
Deva Ier, qui vaut absolument le voyage.
Ganesh n'y est toutefois présent que sur deux petits bas-reliefs d'un mur de la plate-forme du hall de la danse (natya mandir).
Chaurasi |
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Il faut une bonne dose de patience et de motivation pour dénicher le petit temple
de Varahî à Chaurasi à une trentaine de kilomètres de Konarak. Ce
temple, de la fin du 10 ème siècle,
aux dimensions modestes et à l'architecture classique, offre trois surprises qui
récompensent le voyageur : à l'extérieur, une niche dans le mur sud
abrite un Ganesh debout au maintien élégant,
dans un état de conservation parfait. Dans une autre niche, à l'ouest, se tient
un magnifique Sûrya assis sur son char (on rappelle qu'à Konarak, Sûrya
est debout). En 2003, l'accès du sanctuaire intérieur était libre :
la plus belle ou l'une des plus belles Varahî
(Shakti
de Varahâ
) de l'Inde en a fait sa
résidence. Rareté, beauté et dimensions de cette statue divine se doivent
d'être signalées.
Khiching |
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Khiching est un village de l'intérieur, à de longues heures de route de Bhubaneshvar (300 km) qui peut s'enorgueillir de posséder le temple de Kichankeshvari, l'un des très beaux temples de l'Orissa. Construit entre le 7 ème et le 9 ème siècle dans une pierre sombre, presque noire, la chlorite, il est le lieu de culte d'une déesse locale.
Dressant sa tour deul
au milieu
d'un parc particulièment bien entretenu, le temple a fière allure, perché
sur un haut socle. Restauré vers 1930 il aurait, selon certains
spécialistes, souffert de quelques erreurs de "remontage", mais ce n'est pas le moins
du monde évident. Les motifs décoratifs sont d'une grande délicatesse et
élégance, la pierre de construction ayant un grain fin. De grandes statues sont
placées dans des niches profondes sur trois niveaux, soit,
de bas en haut :
Au sud, deux Ganesh
spectaculaires et un visage de Shiva
A l'ouest, un Kârtikeya
très cassé, un dieu avec un perroquet (Kâma ?
) et une
tête de Shiva
Au nord, la déesse
Mahîshâsuramardinî
, Mahisha et une tête de Shiva.
De petites miniatures adorables, dont quelques érotiques, figurent çà et là dans des médaillons.
Le porche d'entrée est encadré, à la base, par deux remarquables
statues des déesses
Gangâ
debout sur
son makara
et Yamunâ
debout sur sa tortue.
Le sanctuaire intérieur du temple n'est pas précédé d'un mandapa
(jagamohan
en Orissa) comme
c'est d'habitude le cas. La déesse Kichankeshvari se trouve être une grande
Chamundâ
squelettique à dix bras; elle est habillée.
Dans une cour voisine de celle où se dresse le temple, est installé un
musée vétuste mais dont la visite n'est pas inintéressante. Les
sculptures, provenant des temples avoisinants, sont mal exposées mais de bien belle
qualité. On note trois Ganesh dont un très grand, trois Uma Maheshvar
,
Lakshmî
,
Pârvatî
, un beau Bouddha
.
Des encadrements de porte dont les montants sont finement gravés de petites
scènes, sont également remarquables.
Dans la cour-jardin du musée un autre petit édifice, le
temple de Chandrashekar abrite
un Shiva
Lingam
. Le bas
des jambages du porche de la cella sont gravés des deux Dvârapâla
de Shiva, Chanda et Prachanda.
Khiching est également connu pour la taille de pierre pour la fabrication de statuettes. Des artisans vendent leurs fabrications dans la rue ombragée hors de l'enceinte du temple.
Il faut le répéter : Khiching se trouve à de nombreuses heures de toute ville un tant soit peu importante : Sambalpur, Bhubaneshvar, Kharagpur... Mais les routes ne sont pas mauvaises, les paysages, partiellement montagneux, sont pittoresques. La région est largement habitée par des populations tribales; néanmoins, on ne rencontre pas de traces de culture indigène dans les villages traversés.
On peut encore rencontrer des Ganesh dans les lieux suivants :
Gangeshvari à 20 km de Konarak : petit temple à Shiva du 13ème siècle
Jajpur : sur le mur de la ville (Photo)
Niali : temple de Sobhaneshavar
Ranipur Jhariyal : autre enclos de Yoginî, datant des Ganga de l'Est (10 ème siècle), dans ce lieu du sud de l'Orissa
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