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Lieux désolés

Herbes folles dans la tête du rêveur affalé
Sur le banc vert usé de la ville endormie.
Les oiseaux lisent, le matin, les journaux fripés,
Qui traînent sur le sol des métros attardés.
Mais où est donc passée la vie de la cité ?
Un jour, il n'y aura, en ces lieux désolés,
Que le vent et la pluie, tous seuls, abandonnés

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Commentaire :
Herbes folles = pensées désordonnées, rêveur affalé = dormant n'importe comment, n'importe où. Les oiseaux (animaux à faible cervelle, selon un dicton) lisent = les hommes se remplissent la tête d'inutiles "informations", ressassées et mille fois lues (journaux fripés). La "vie" n'est pas cette accumulation insensée = elle a donc disparu de la cité. Désormais, vent (souffle de l'esprit) et pluie (puissance de vie) ont abandonné les hommes