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Vent

Dans les feuilles excitées, là où sa voix murmure
Que son pouvoir discret modèle la nature.
Tantôt doux et léger, tel Zéphyr débonnaire,
Parcourant les vallées, musardant aux clairières.
Mais bientôt Aquilon, sur son char de courroux,
En chevauchées fougueuses, s'en vient et détruit tout.
L'arbre voit sa fureur et en criant d'effroi,
Il plie sous ses assauts, et s'abat dans le bois.
En tous lieux il pénètre et confère la vie,
Mais quand il nous déserte, c'en est bientôt fini.
Compagnon de notre âme, invisible et subtil,
Il va se retirer, au royaume labile