Banaras (Vârânasî)

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Varanasi visit

Prière et offrande au soleil levant Bénarès ne se visite pas vraiment, Bénarès se vit. Même pour le plus rapide et le plus blasé des touristes, c'est davantage une expérience particulière qu'une visite comme les autres.

En effet, Bénarès est la ville indienne qui laisse au visiteur une impression profonde de la densité spirituelle qui anime la vie quotidienne des hindous.

Hélas ! L'immense majorité des touristes étrangers, ceux qui voyagent en groupe en tout cas, ne consacrent même pas une journée pleine à cette cité où le dépaysement est pourtant le plus violent. Il est vrai que l'occidental moyen qui débarque là doit remiser ses a priori et ses points de repère. S'il n'est pas révolté par la malpropreté des ruelles des vieux quartiers, la misère affreuse des mendiants, l'âcre odeur des bûchets funéraires, l'étranger sera captivé par une ambiance à nulle autre pareille dont il conservera la nostalgie longtemps après être reparti.

Une vue générale des bords du Gange au petit matin donne déjà une bonne idée de l'ambiance Bénarès, l'ancienne Kashi, doit son nom de Varanasi, par lequel on la désigne le plus souvent et officiellement, aux deux rivières, la Varuna et l'Assi qui s'y jettent dans le Gange, au nord et au sud. La ville doit sa sainteté à la présence du dieu Shiva. En effet, c'est au Manikarnika Ghat que Shiva creusa un puits pour retrouver une boucle d'oreille que Pârvatî, son épouse, avait perdue. Le symbole de la puissance créatrice de Shiva, le lingam, est présent partout à Bénarès, en innombrables exemplaires.

Située sur la rive gauche du Gange, Bénarès occupe un promontoire dominant le fleuve, face au soleil levant. Cette rive est aménagée de ghats, c'est à dire de grands escaliers qui donnent accès au bord de l'eau. Dès l'aube, une foule dense de pèlerins patiente pour s'y baigner. Car la sainteté de l'eau du Gange est décuplée à Bénarès, ville sainte entre toutes, où chaque hindou devrait venir en pèlerinage au moins une fois dans sa vie.

Le Manakarnika Ghat, lieu sacré des crémations Mourir à Bénarès permet de se libérer du cycle des renaissances, c'est à dire d'atteindre directement la Libération. C'est donc le voeu le plus cher de la plupart des hindous, et un grand nombre d'entre eux viennent ici dans l'espoir d'y atteindre le but ultime de la vie, c'est à dire le trépas.

A Varanasi, il faut se rendre sur les Ghats, tôt le matin, à la pointe de l'aube, alors que toute chose baigne dans une lumière floue, légèrement brumeuse. On prend alors une barque pour longer les rives du fleuve et assister aux rituels quotidiens des pèlerins et habitants de la ville. On a ainsi un aperçu de la vie des sadhus, les saints hommes installés presque à demeure sur les ghats. On assiste (de loin) aux cérémonies de crémation traditionnelles (pas de photos). Si l'on dispose de temps, on se promènera à pied le long des ghats, pas tous, bien sûr, car on en dénombre une centaine, dont le nom est indiqué. Le soir, avant le coucher du soleil, une autre ambiance règne sur les ghats.

On flânera dans le Chowk (bazar), à l'animation continue. Le temple le plus célèbre, le temple de Vishvanath, appelé communément le temple d'Or, est consacré à Shiva. On tombe immanquablement dessus en déambulant dans le chowk, mais l'entrée en est sévèrement gardée et interdite aux non-hindous. On peut cependant monter au premier étage (magasin) d'une maison de la ruelle, juste en face, et admirer, sans le photographier, le toit recouvert de feuilles d'or de cet édifice.

Parmi les autres visites, on citera le temple de Durgâ assez récent (18 ème siècle). Par une entrée latérale, on monte sur une terrasse d'où l'intérieur du temple est bien visible. On aperçoit ainsi une belle statue de la déesse Durgâ habillée de blanc.

Des autres monuments de Varanasi, on citera : l'observatoire de Jaisingh et les temples népalais en bordure du Gange.

Si l'on dispose d'un peu de temps, il est agréable de se rendre sur le campus de la Banares Hindu University. En son enceinte boisée, on peut visiter :

 Le musée de Bharat Kala Bhavan (entrée 20 Rs) qui expose d'exceptionnelles pièces anciennes de statuaire. Il s'agit d'une fort honorable collection de sculptures depuis l'époque Kushana jusqu'au Pala-Sena du Bengale et des Pratihara de l'ouest. Par contre, la salle des miniatures n'est pas de la même qualité. Les salles de l'étage pourraient être intéressantes si elles étaient éclairées. Il y règne une semi-pénombre qui ne permet que d'entrevoir de belles boites ouvragées en laiton, des masques de la fête de Ras Lila, etc.
 Le temple de Bharat Mata (= La Mère Inde), dont la caractéristique essentielle est la représentation en marbre (qui a dû être blanc...) du continent indien en relief
 le temple de Vishvanath dit aussi temple de Birla (car financé par le grand mécène), construit il y a 35 ans. Consacré au dieu Shiva ainsi qu'en atteste le grand lingam de marbre blanc, enchâssé dans son yoni, constamment honoré, qui s'y trouve, ce temple de marbre ouvert à tous frappe par ses tableaux muraux de marbre rapportant des textes sacrés (quelques uns sont traduits) ou représentant des scènes mythiques et allégoriques.

Une cérémonie de l'aarti se déroule tous les jours, en fin d'après midi, sur la rive du Gange, près du ghat de Dasasvamedha. Cinq prêtres, vêtus de blanc et de rouge, y conduisent ce rituel de la lumière, dédié au Gange (Mère Gange : Ganga Ma), accompagnés de chants de mantra et de sons frappés sur des cymbales de fer. Il est très recommandé d'y assister. La cérémonie dure 45 à 50 minutes.

Sarnath

La structure de briques du Dhâmekh stûpa à Sarnath atteint 35 m de hauteur Sarnath (à 10 km de Bénarès), fut le berceau de l'enseignement bouddhiste. C'est ici que Bouddha vint "mettre en branle la Roue de la Loi" (Dharmachakra). Il y prêcha son premier sermon, dans le Parc aux daims.

Les ruines du vihara donnent à peine une idée de l'importance qu'eut Sarnath comme centre monastique On y visite un intéressant musée (entrée 2 Rs) avec de remarquables représentations :

 Le fameux chapiteau de la colonne de l'Empereur Ashoka (emblème de l'Union Indienne), datant du 3ème avant notre ère, et de nombreuses statues d'époques anciennes, Gupta en particulier
 Un linteau des neuf Planètes, aux têtes malheureusement brisées, avec Ganesh à leur gauche, Lakshmî au centre et Sarasvatî à droite
 Un autre linteau des Planètes, entier celui-là, avec Brahmâ, Vishnu et Shiva
 Un gigantesque Shiva terrassant le démon Andaka
 Un beau Bhairav
 Un Vishnu sur Garuda dans un médaillon
 Un léoglyphe, mais surtout
 Un exceptionnel Bouddha à l'auréole entière
 Une bonne série de Tara, dont une grande debout, dans le style des nymphes célestes de Khajuraho; etc.

Juste en face du musée, dans un parc harmonieux (entrée 5 dollars par personne), on visite les ruines de monuments antérieurs à notre ère, comme le Dharmarajika Vihâra (monastère), et surtout le stûpa Dhâmekh. Le monastère Dharamarajika fut construit du temps de l'empereur Ashoka, au 3 ème siècle avant notre ère et aurait longtemps conservé les reliques du Bouddha avant d'être détruit au 17ème siècle. Le stûpa Dhâmekh est une massive construction de briques de la période Maurya, d'une quinzaine de mètres de hauteur qui fut, à la période Gupta, recouverte de pierres appareillées gravées de motifs divers, feuillages et lotus. De nombreux pèlerins bouddhistes en font la circumambulation à longueur de journée. Plus loin, cinq restes de colonne couverts d'inscriptions en langue Pali constituent la colonne d'Ashoka qui, à l'origine, atteignait 15 m de hauteur et était surmontée du chapiteau des quatre lions que l'on voit au Musée.

Un peu plus loin, dans un enclos accessible à tous, le temple de Malaghandakuti, construit en 1931, est en activité. Un grand Bouddha doré, encadré de fleurs artificielles et de petites lampes en forme de lotus, reçoit les prières des moines et pèlerins. Dans la cour attenante, un grand arbre de la Bodhi est cerné de guirlandes de morceaux de tissus votifs. Une enceinte a été construite autour de l'arbre dans les années 80 avec des niches vitrées où sont installées de belles statues de marbre blanc des 28 Bouddhas ayant précédé Gautama Bouddha. Devant l'arbre, dans un petit pavillon, on a représenté le Bouddha prêchant à ses cinq premiers disciples.

Ramnagar

A quelque 20 km de Varanasi, le Fort de Ramnagar surplombe le Gange. De nombreux visiteurs fréquentent deux petits temples de Shiva postés sur ses remparts. Le palais, les ghats en contrebas et le Gange, composent un ensemble harmonieux. On aperçoit au loin les ghats de Varanasi baignés dans la lumière floue de la ville.

Dans l'enceinte du palais où loge encore le Maharaja de Ramnagar, on visite un petit musée cocasse. S'y côtoient de vieilles voitures et carosses, des palanquins et howdah en ivoire, argent, plaqué os..., et, dans des vitrines poussiéreuses, des armes anciennes bien briquées, des ustensiles anciens en laiton, une imposante collection d'armes à feu et d'armes blanches, une vitrine de petits ivoires magnifiquement travaillés, etc

En ressortant de la massive porte d'accès à la forteresse, à gauche sur le trottoir de la rue menant au pont flottant, étroit, cahotant et bruyant, un marchand de lassi réputé dans tout Varanasi, dit-on, propose, dans des coupelles de terre cuite, son produit frais et délicieux.

Accomodation

Toutes sortes d'hôtels sont disponibles à Varanasi. Les hôtels les moins chers se situent au centre ville et non loin du Gange. Dans une catégorie moyenne, on citera, dans le quartier aéré du Cantonment, qui abrite également bon nombre d'hôtels de haut de gamme, le Surya. Il dispose d'un excellent et recommandable restaurant (le Canton) s'ouvrant sur un jardin intérieur.

A 100 m de là, deux hôtels de catégorie supérieure, le Kanishka (Best Western) et le Clarks Tower, proposent leurs services.

What to buy

Varanasi est l'une des cité indiennes spécialisées dans le tissage et le commerce de la soie. Même si l'on n'est pas tenté par les beaux tissus, on aura plaisir à visiter l'un des magasins qui proposent un choix incroyable. Acheter un sari n'est pas une mince affaire. Il faut savoir que la qualité des pièces de tissus présentées est extrêmement variable et qu'un sari peut valoir de 100 euros (ou moins) à 1000 euros...

Un vaste magasin, le Cottage Industries, se situe en face de l'hôtel Taj. Cadre luxueux, beau choix et prix en conséquence. On pourra cependant s'y rendre, ne serait-ce que pour admirer les tapis haut de gamme et les soieries. Exposition explicative des étapes de fabrication, depuis le ver à soie jusqu'au métier à tisser.

Dans le chowk (bazar), on flânera parmi d'innombrables échoppes vendant à peu près de tout. On notera les petits jouets bon marché en pièces de bois peintes de vives couleurs figurant des dieux et déesses. Les amateurs de colliers, bracelets, malas (rosaires) de pierres fines à des prix défiant toute concurrence seront comblés. Ou bien, on achètera pour un prix ridicule des perles de verre pour créer soi-même des colliers.

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