Balades à Bangkok (Thailande)

 

 

 

 

 

 

 

Généralités

Le web abonde en excellents sites sur la Thailande. Ce pays connaît en effet une affluence touristique qui ne se dément pas au fil des années, 38,27 millions par an en 2018, dont moins de 20% d'Européens, essentiellement attirés par les plages et le soleil du sud de ce beau pays. Il est même fréquent, je le tiens d'un patron d'une agence de voyages de Bangkok, que les voyageurs se contentent d'un transit par Bangkok, sans même consacrer un minimum de visites à la capitale. Dommage pour eux.

Pour notre part, et pour diverses raisons, nos préférences s'orientent justement vers le tourisme culturel, les temples, anciens ou récents, la religion (bouddhisme), la cuisine, etc... Cela explique que nous n'ayons pas exploré le sud de la Thailande, mais plutôt concentré nos investigations sur le "couloir central", les lieux de haute civilisation que sont Lopburi, Ayutthaya, Sukhothai, Chiang Mai et même des lieux moins fréquentés comme Kampeng Phet, Si Satchanalai, Lampang, Lamphun, Phetchaburi, sans oublier les importantes traces khmères de l'est du pays (Khorat et sa région).

Faire un site sur les restes des époques anciennes serait passionnant, mais nécessite des investigations bibliographiques lourdes. Nous proposons ici au visiteur, popur l'instant, un petit site sur Bangkok, en privilégiant les photos et en renvoyant, pour les informations écrites détaillées, vers des sites spécifiques, généralement bien fournis.

Bangkok, ou Krung Thep (Cité des Anges) en Thaï, est une mégapole étonnante. En fait, le village initial de Thonburi a progressivement englobé tous les villages alentour pour former un ensemble de 1568 km2, à la fois ville et province, peuplé d'environ 20 millions d'habitants. A titre de comparaison, Paris au sens strict couvre 105.4 km2 et a 2.2 millions d'habitants.

Cependant, Bangkok est très hétérogène : rien de commun entre les vieux quartiers paisibles de Banglamphu (près de Khao San), où se retrouvent nombre de touristes à petit budget, et le quartier ultra-moderne des affaires, aux buildings serrés les uns contre les autres (le plus haut est le Baiyoke Tower qui atteint 304 m de hauteur) et son métro aérien, le B.T.S. (Bangkok Mass Transit System), impeccable et climatisé. Pas grand chose à voir entre la frénétique et surpeuplée Chinatown, aux enseignes rouges à la chinoise et aux temples peuplés de divinités inconnues, d'une part, et les larges avenues de la partie du centre ville, près du Palais Royal, d'autre part. On pourrait continuer à évoquer les contrastes, ils sont innombrables.

Afin de se familiariser avec l'environnement urbain, voici deux séries de photos :

Photos du quartier de Khaosan-Banglamphu (notre quartier à Bangkok)

Photos du Bangkok moderne des grands immeubles

Mais ce qui (presque) partout caractérise Bangkok, c'est une activité humaine incessante. Activité matinale des marchés, par exemple le fort joli marché aux fleurs, activité intense des centres commerciaux géants, à faire pâlir de jalousie nos vieillots Parly II et Velizy, activité folle des venelles marchandes qui sillonnent le quartier de Chinatown, activité incessante de la circulation, que ce soit la circulation automobile sur les artères, pourtant larges, du centre, ou la circulation des canaux à moteur sur les voies d'eau (les khlongs) qui cloisonnent la ville, surtout sur la rive droite, avec l'artère centrale du fleuve Chao Phraya...

Nous ne sommes pas des noctambules, aussi n'avons-nous pas d'infos sur le Bangkok nocturne, ses louches go go bars aux filles accessibles, ou ses salons de massage à orientation sexuelle (que l'on se rassure, il y a également quantité de salons de massages tout à fait "clean"). Mais nul doute que la nuit aussi, Bangkok est bien une métropole active.

Les chapitres présentés ci-après, avec un court texte, ont pour but d'introduire les photos. Cartes de la ville : Carte de Bangkok.

Pratique

Arriver ou partir

 

Entrée dans le pays

Pour les citoyens français, le visa n'est pas nécessaire pour les séjours d'une durée de moins de 30 jours. Il suffit de présenter un passeport en cours de validité, et encore valable au moins six mois. On peut trouver davantage de détail, pour les séjours de durée plus longue, ou encore pour les nouveaux séjours suite à un déplacement dans un pays limitrophe, sur le site de l'ambassade de France.

Aéroports

Il existe deux aéroports à Bangkok, l'aéroport de Suvarnabhumi (ce qui se traduit par : "Pays Doré", ça se prononce soo-wanna-poom), d'où partent et arrivent les vols internationaux et l'aéroport de Don Muang, où s'activent encore des vols nationaux (et internationaux) par les compagnies Asian Air, Nok Air, Thai Airways et One-to-Go.

Arrivées et départs de Suvarnabhumi : www.bangkokairportonline

Pour rejoindre la ville, il y a le choix :

- soit un métro aérien express (airport rail link), qui rejoint le terminus de Makkasan puis, de là (changement de ligne), la station de Phaya Thai (City Line) dans le centre ville moderne.

- soit le bus (35 Baht) par le public bus service. Une navette (shuttle) gratuite permet de rejoindre la zone des bus (transport center).

- soit en taxi (450 Baht) par l'autoroute. Depuis le hall d'arrivée, se rendre au rez de chaussée par escalier mécanique ou par ascenseur; repérer, près du trottoir, les comptoirs de vente des tickets pré-paid. On indique l'adresse où l'on va et on ne discute pas le prix. Ne pas prendre de taxi en dehors de ce comptoir pre-paid, ça évite d'avoir à discuter .. ou de se faire arnaquer.

Beaucoup de voyageurs, pas trop lourdement chargés et voyageant individuellement, préfèrent le bus, car c'est moins cher, pour rejoindre le quartier de Khao San.

Gares

La gare de Bangkok se nomme Hualaphong (Oualapong); c'est un agréable bâtiment ancien datant de 1916. Quelque 140 trains par jour desservent diverses régions du pays.
Trains vers le nord (Northern Line, Chiang Mai):
Trains vers le nord-est (Northeastern Line, Udon Tjhani-Nong Khai):
Trains vers le sud (Southern Line, Phuket et Samui) :

Les trains sont assez confortables mais plutôt lents et souvent en retard, par exemple 12 heures pour aller de Bangkok à Chiang Mai. Mais c'est un moyen paisible d'apprécier les vues de la campagne.

Gares de bus

Ca se complique car, pour quitter Bangkok à destination des provinces, plusieurs terminaux de bus se situent à la périphérie de Bangkok.

Le Northern and Northeastern Bus Terminal (ou Mochit), qui comme son nom l'indique, dessert les provinces nord et nord-est, donc Chiang Mai, Chiang Rai, Sukhothai, Korat, Khon Kaen, Udorn Thani, Si Saket et Ubon Rachathani. Telephone: 02 936 2852-48, 02 936 2852-66. Il se trouve à Mochit, à proximité du Marché du week-end (Chatuchak Market). Plusieurs compagnies sont en compétition et les prix, comme le confort, sont variables, mais les bus sont globalement très confortables. Les bus de nuit sont plutôt conseillés aux jeunes...

L'Eastern Bus Terminal se trouve, logiquement, à Sukhumvit, dans la partie est de la ville.

Le Southern Bus Terminal est à Thonburi, sur la rive droite de la Chao Phraya. Adresse

Si l'on veut éviter les terminaux de bus, de nombreux minibus quittent ou arrivent de Khao San pour les destinations les plus demandées par les touristes. Il est aisé de se renseigner mais des arnaques ou mauvaises expériences (sécurité de la conduite, confort) sont signalées et il vaut mieux les éviter selon des voyageurs (voir les forums).

Les photos

 

Nous présentons une large sélection de photos, mais vu le nombre de blogs ou sites sur l'Internet consacrés à la Thailande et à Bangkok, notre contribution ne peut être qu'additionnelle.

L'accès aux photos est indiqué dans chaque paragraphe.

Les photos présentées sur ce site ont toutes une hauteur d'environ 700 à 750 pixels. Pour un meilleur confort, il est préférable de disposer d'un moniteur de 17 pouces en résolution 1280x800 pixels. Si vos caractéristiques sont inférieures, réduisez le nombre de barres d'outils affichées en haut et en bas de l'écran par votre navigateur.

Changer de l'argent

 

Dès votre arrivée à l'aéroport de Bangkok, avant de récupérer vos bagages et de passer les formalités, vous pouvez changer un peu d'argent. Le taux de change n'est pas le meilleur possible : si vous allez dans le quartier de Khao San, de nombreux comptoirs de change proposent leurs services : comparer les taux avant d'agir (mais ça ne joue pas sur des différences importantes).

Taux de change interbancaire

Sinon, muni de votre Carte bleue internationale, vous trouverez aisément à retirer de l'argent dans un ATM (=Distributeur Automatique de Billets). Il y en a un peu partout en ville. Certaines banques locales prélèvent une commission sur la transaction (50 à 100 Bahts).

Se déplacer dans Bangkok

 

On trouve facilement des cartes sur place, même dès l'aéroport. Cependant, il peut ne pas être inutile de se familiariser avec la ville, voir même collecter des infos sur les moyens de transport :

Les moyens classiques de se déplacer dans Bangkok sont la voie fluviale, les taxis et le Sky Train (BTS).

Se déplacer sur l'eau

 
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Il n'y a pas plus agréable et meilleur marché pour se déplacer dans Bangkok (pour autant que l'on aille là où va le bateau...) que d'emprunter les bateaux du Chao Phraya Express.

Horaires et stations

Noter :
- pour aller à Khao San ou Banglamphu, on descend à la station Phra Athit (n°13)
- pour se connecter au BTS (Sky Train) qui va dans le Bangkok des mega immeubles, on va à la station Sathorn
- pour visiter le Palais Royal, c'est la station Tha Chang (n° 9), alors que pour aller au Vat Pho, c'est la station Tha Tien (n°8). De Tha Tien, un petit bateau traverse le Chao Phraya pour aller visiter le Vat Arun (3 Bahts)
- si on veut aller à Chinatown, descendre à Ratchawongse (n°5).

Un autre réseau fluvial, moins connu, permet de pénétrer au coeur de Bangkok par le khlong (canal) Saen Saeb. La ligne part non loin du bas de la colline du Vat Saket (1/4 heure à pied depuis Khao San, en longeant le khlong), station Phan Fa. Les arrêts les plus intéressants de cette ligne sont la Maison de Jim Thomson, et le quartier moderne de Siam et Pratunam.

Site.

Se déplacer en surface

Les taxis

Les taxis de Bangkok ne sont pas chers pour une capitale. Ils sont nombreux et on les reconnaît à leur couleur criarde (jaune, rouge, violet, bleu, etc...). Tous sont munis d'un compteur et il faut s'assurer que le taxi driver le met en route quand vous embarquez, sinon arnaque possible. Autre précaution : il vaut mieux savoir précisément où l'on va; l'idéal est de montrer le nom de la destination écrite en Thaï (par exemple sur le guide Lonely Planet) car, a/ votre façon de prononcer le nom du lieu où vous allez est certainement très loin de la prononciation locale, b/ vous pouvez tomber sur un plouc qui ne connait pas encore bien la ville... (c'est rare).

On peut tomber sur un gus qui ne veut pas vous emmener ou qui vous demande d'emblée une somme exorbitante (pas de compteur évidemment). Vous refusez, pas de panique, les taxis en maraude sont nombreux.

Autrement, c'est la meilleure façon de se déplacer, confortable (ils sont tous climatisés) pour patienter s'il y a un embouteillage.

Rarement, vous avez un perfectionniste qui vous balade une demie-heure en faisant un grand crochet par des express ways, soit-disant pour aller plus vite et éviter les bouchons, mais surtout pour faire tourner le compteur...

Les bus

Le réseau des bus est bien développé; certains sont climatisés, d'autres non. Peu coûteux, il n'est pas aisé de connaître leurs routes. Les plans ci-après ne sont pas parfaits, mais c'est tout ce qu'on a trouvé...

Les tuk-tuk

ou triporteurs à moteur, cousins des moto-rickshaws indiens, sont une alternative aux taxis. A mon avis, ils ne présentent aucun intérêt par rapport aux taxis : puisque vous êtes à l'air libre, vous bénéficiez à plein de la pollution de la rue et de la chaleur étouffante, vous êtes moins en sécurité et vous payez au moins autant, quoique officiellement les tuk-tuk "seraient" 20% moins chers que les taxis. Ca reste à démontrer...

Le Sky Train et le métro

Le réseau du Sky Train rend de grands services. La connexion entre le BTS et le bateau-bus sur le Chao Phraya se fait à la station Saphan Taksin (Sathorn pour le bateau-bus).

Deux lignes seulement constituent le réseau :
- Yongwian Yai - National Stadium en vert foncé sur le plan (Silom Line)
- On Nut-Mochit en vert franc sur le plan (Sukhumvit Line)
Elles se croisent en correspondance à la station Siam

Carte du réseau

Dans les stations, on achète les tickets à des distributeurs automatiques. On peut se procurer des pièces de 10 bahts à un guichet proche des distributeurs.

A la station Phaya Thai, on retrouve le croisement du BTS avec la ligne qui dessert l'aéroport de Suvarnabhumi.

Le métro (souterrain, dit MRT, ou Mass Rapid Transit) consiste en une ligne de 20 km (18 stations) partant de la gare de Hualaphong au sud jusqu'à Bang Sue au nord. Les connexions avec le BTS se font aux stations de Sukhumvit et Silom mais ce ne sont pas les mêmes titres de transport.

Autres promenades sur l'eau

Hormis le très utile Chao Phraya express, on peut choisir une balade détente sur la rivière et les petits khlongs de la rive droite. Pour cela, on loue les services (coûteux) d'une embarcation rapide, ce que l'on appelle ici un long-tail boat. C'est une barque effilée, pouvant transporter six (ou plus) passagers, dotée d'un toit sommaire (utile pour se protéger du soleil ardent) et d'un moteur de voiture qui lui confère une vitesse de pointe impressionnante (le bruit est lui aussi impressionnant). Le conducteur peut relever ce moteur et ainsi passer, à la pagaie, dans des endroits où l'eau est peu profonde. Le long-tail boat est l'engin idéal (de toutes façons, c'est le seul disponible), pour se promener dans les khlongs étroits de la rive droite, sur les rives desquels se déroule la vie calme et semi-aquatique des villages enfouis dans la verdure et aux bicoques souvent sur pilotis.

Une promenade de deux heures constitue un bon module. Elle peut comporter la visite d'une ferme d'orchidées. On trouve des long-tail boats à louer un peu partout, auprès des pontons, en particulier à Phra Tha Chang. Vu l'affluence touristique de ce lieu, où débarquent/embarquent les gentils touristes qui viennent visiter le Palais Royal, les tarifs y sont très élevés.

Flâner et chiner

 

Voilà un grand plaisir encore qu'il faille s'organiser car les distances sont grandes à Bangkok et, comme les transports en commun ne sont pas coûteux, il faut les utiliser, entre deux points de balade.

Les marchés

 
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De nombreux marchés se trouvent un peu partout dans Bangkok. Tout dépend si on veut du pittoresque photographiable ou si l'on préfère l'ambiance "cadre naturel" de vie des habitants. Dans ce second cas, pas la peine de chercher loin : la propension Thaï pour le commerce, de tout et n'importe quoi, se vérifie où que vous soyez. Par exemple, à Khao San, haut lieu des backpackers étrangers, Thanon (rue) Khao San ainsi que toutes les rues alentour grouillent jour et nuit d'une activité commerciale incessante (sauf sans doute dans les premières heures de la matinée, car ces fainéants de clients ne sont pas encore levés).

Carte de Khao San.

Un peu plus au nord et quasi adjacentes à Khao San, les rues du quartier de Banglamphu se transforment en marché tous les jours dans la matinée. Prédominance de l'habillement et de l'alimentaire, nombreuses stalles de cuisine en plein air où les gens viennent acheter de quoi manger chez eux ou prendre un petit en-cas sur le pouce (les Thailandais mangent à toute heure du jour ou de la nuit, donc peu mais souvent).

Mais si on veut sortir du ghetto à étrangers (avec certains aspects malsains) que certains ressentent à Khao San, on n'a que l'embarras du choix pour les marchés, certains de nuit, dans le centre de Bangkok : Pratunam Market, proche de Siam, Street Market de Sukhumvit (Nana BTS station), Patpong Night Market (Sala Daeng BTS station), Silom Road Trade Center, Pahurat Textile Market dans le quartier indien à l'ouest de Chinatown, etc.

D'autres marchés ont des côtés plus pittoresques. Nous conseillons quatre d'entre eux :

Le marché des amulettes

 
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Bonne balade à la sortie du Palais Royal (ou avant) pour se changer les idées. C'est un marché de rue, qui s'étale sur la Thanon Mahathat. Prendre à gauche en sortant du Palais Royal, c'est la dernière rue à droite avant l'embarcadère de Phra Tha Chang, on ne peut pas se tromper. Ce marché est surtout actif le week-end, mais il se tient en fait tous les jours, dans la matinée. Il est étonnant pour le visiteur de voir tous ces collectionneurs, moines ou laïcs, regarder avec attention, loupe à la main, toutes ces amulettes dont une bonne partie représente le Bouddha. Récentes ou anciennes, leur commerce est fort actif en Thailande et s'est énormément développé. Les prix sont très variables, selon des critères qui vous échapperont complètement. Généralement, il y a peu de chance que l'on trouve des objets anciens, encore que, et ceux qui valent cher sont probablement ceux auxquels on attribue le plus de pouvoirs magiques.

On peut aussi remarquer, sur des tables pliantes ou directement étalées sur le sol, d'innombrables statuettes en bronze, terre cuite, bois, de Bouddha et autres divinités. Tous ces objets sont censés apporter chance et bonheur à leurs acheteurs. A vous de trouver celui qui vous attire et comblera peut-être vos attentes. Le vendeur essaiera peut-être de vous convaincre, mais... en Thaï.

Presque au bout de la rue, sur la gauche, s'ouvrent en direction du fleuve des allées bordées d'échoppes d'artisanat, le plus souvent des statues/statuettes (en bronze), depuis le modèle réduit de 2cm jusqu'au géant de plus d'un mètre de haut.

Le marché du week-end ou Chatuchak Market

 

Le Chatuchak Market, c'est les Puces de Saint Ouen (aux portes de Paris), en beaucoup plus grand, exotique et varié. S'étalant sur près de 14 ha, on y dénombre quelque 8000 échoppes. Autant dire que vous serez épuisé avant d'avoir tout vu. Tout d'abord y arriver : via le BTS (station Mochit) ou par le métro (Chatuchak Park), ou encore par les bus n°3 ou 524 depuis Khao San; sinon, depuis Khao San, en taxi : cela ne devrait pas vous coûter plus 100-110 Bahts.

Selon un plan que l'on trouve à l'entrée principale (Ici aussi), le marché est divisé en sections soit-disant spécialisées en catégories de produits. Par exemple, on trouverait :
Habillement et accessoires : sections 2-6, 10-26
Objets d'artisanat : sections 8-11
Céramiques : sections 11, 13, 15, 17, 19, 25
Ameublement et décoration de la maison : sections 1,3,4,7,8
Nourriture et boissons : sections 2, 3, 4, 23, 24, 26, 27
Plantes et outils de jardinage : sections 3, 4
Galeries d'art : section 7
Animaux d'appartement et accessoires : sections 8, 9, 11, 13
Livres : sections 1, 27
Antiquités et objets de collection : sections 1, 26
Divers et vêtement d'occasion : sections 2, 3, 4, 5, 6, 22, 25, 26

En fait, on a souvent l'impression d'un colossal foutoir... Mais ça vaut le coup !

A noter que le Chatuchak Market est aussi ouvert en semaine, mais partiellement seulement. Tout proche, un centre commercial intéressant et climatisé, le JJ Market, vaut la visite. Sur le Chatuchak Market, on trouve : des restaurants, des ATM (retrait automatique d'argent - avec la CB), des bureaux de change et des officines qui se chargent d'emballer et expédier vos emplettes en France.

Quand on arrive au Chatuchak Market par le bus n°3, qui longe la voie du Sky Train sur quelques centaines de mètres, on peut se faire arrêter avant d'arriver à destination pour chiner sur le petit marché des amulettes qui s'étale sur le trottoir de la rue.

Le marché aux fleurs (Thawet Flower Market dit encore Pak Klong Talat)

 
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Il vaut mieux s'y rendre dans les premières heures de la matinée. On y accède en descendant à la station Memorial Bridge du Chao Phraya Express. Le marché est à 200 m de là. C'est essentiellement un marché de gros où les orchidées se vendent probablement au kilo... Quelques boutiques sur l'avenue proposent de jolies préparations florales. Puis, en suivant l'avenue vers le nord, on arrive au Vat Pho.

Le quartier de Chinatown

 
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En effet, Chinatown est tellement vaste que l'on ne peut pas à proprement parler de marché. Pour y aller, prendre le bateau-bus sur la Chao Phraya River, descendre à la station Ratchawongse et remonter l'avenue Ratchawong. Quelques centaines de mètres plus loin, on croise une allée piétonnière. C'est là.

Le quartier chinois de Bangkok (Plan), se déroule le long de Yaowarat Road depuis Odeon Circle, où une gigantesque porte de cérémonie chinoise marque l’entrée de Chinatown, jusqu’au canal Ong Ang. Yaowarat Road se distingue également pour être le centre du marché d’or de la capitale, on y retrouve de nombreuses boutiques vendant bijoux et bibelots faits avec le métal précieux. En outre une coutume locale indique que si l'on cherche quelque chose d'introuvable, il sera forcément à Yaowarat Road ! La communauté chinoise de Bangkok était installée à l'emplacement actuel de la ville bien avant sa fondation. En effet, la terre où le Grand Palais est aujourd'hui placé était à l'origine un territoire occupé par une communauté de négociants chinois. Lorsque le roi Rama I a décidé de créer sa capitale sur le site du village de Bangkok, il demanda aux commerçants de se déplacer. Ils se sont installés à l'est de la nouvelle ville, le long de la rivière. En 1902, les communautés étrangères, qui se sont installées sur le fleuve à l'est de Chinatown, ont demandé au roi la construction d'une grande route. Ainsi, Yaowarat Road et le Chinatown actuel ont vu le jour.

Les Centres commerciaux

 
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Beaucoup des centres grands commerciaux sont situés dans la partie moderne de Bangkok. Ils offrent la particularité d'être gigantesques, luxueux et de regrouper, outre de très nombreuses boutiques, cinémas, zones de restauration. Les plus connus sont les suivants :

 Le MBK Center (Mahboonkrung) donne le tournis : se développant sur 8 niveaux, il mesure 330 mètres de long; quelque 2 500 magasins et stands offrent une surface commerciale de 89 000 m². On y trouve une gamme très vaste dans de nombreux domaines, habillement, ameublement, électronique, artisanat... Cinémas et vaste zone de restauration complètent le panorama. Les prix sont compétitifs. On y accède par le BTS, station National Stadium

 Le Siam Paragon (métro Siam sur le BTS), n'est guère loin du MBK. Domaine du luxe et l'un des derniers nés de ces centres commerciaux géants, il s'étale sur 10 niveaux et 300000 m². De nombreuses enseignes européennes prestigieuses y sont représentées. Les prix sont élevés. Il est néanmoins intéressant de visiter le Siam Paragon pour son architecture intérieure, ainsi que pour le Siam Ocean World, aquarium géant (30000 animaux aquatiques) qui s'est ouvert il y a peu de temps au niveau du sous-sol. C'est une visite coûteuse (1100 bahts), qui demande environ 2 heures minimum et enchantera le visiteur.

 Quasiment face au Siam Paragon, L'Emporium, le Siam Center et le Siam Discovery.

D'autres centres commerciaux, encore, méritent d'être signalés :

 Le Pantip Plaza (Thanon Phetchaburi) est le royaume de la high tech : informatique, appareils photos, etc. sur cinq niveaux. Dernières technologies, mais aussi des DVD et autres articles piratés. Donc savoir ce que l'on veut acheter.

 L'Amarin Plaza

 Le Central World.

Sauf le Pantip Plaza qui est situé un peu plus au nord (à moins d'un km, tout de même), ces différents centres commerciaux peuvent être atteints par le BTS, stations Siam ou National Stadium pour le MBK.

Les amateurs (aisés) d'antiquités pourront tenter de trouver quelque chose de beau (facile) et bon marché (impossible) au River City Shopping Complex. Accès par le Chao Phraya Express boat, station Si Phraya Pier.

Et entre deux visites, ou bien, au calme, le soir, on s'adonnera au plaisir de goûter à l'excellente cuisine thailandaise (Voir des photos)

Le Palais Royal

 
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Ce vaste ensemble, au centre de Bangkok, de 21,8 hectares, est entouré de quatre murs de 1 900 m de long, à proximité immédiate du fleuve Chao Phraya. C'est le lieu de toutes les rencontres : les touristes du monde entier se croisent ici, au milieu des touristes nationaux largement aussi nombreux, si ce n'est plus.

Le Palais Royal proprement dit, dont seulement une partie se visite, est dissocié du Temple du Bouddha d'Emeraude quoique ce dernier, infiniment plus célèbre et plus intéressant, du moins pour le visiteur étranger, n'en soit séparé que par une porte fortifiée.

Le Palais Royal (en Thai : Phra Borom Maha Ratcha Wang) a été construit en 1782 par le roi Rama Ier sur la rive gauche (orientale) de la Chao Phraya. Il abrite non seulement la résidence royale et la salle du trône, mais aussi un grand nombre de bureaux gouvernementaux et le temple du Bouddha d'Émeraude (Wat Phra Kaeo).

Les parties principales du Palais Royal sont :
- Chakri Maha Prasat; c'est le bâtiment le plus majestueux et le plus vaste au milieu d'une esplanade/pelouse. D'une conception architecturale marquée par un classicisme inspiré de styles européens, il s'en écarte résolument par des toitures étagées surmontées de pinacles (chedi). Des soldats en armes en gardent l'entrée et leur relève est un spectacle apprécié par les touristes. Le roi y reçoit quelquefois des visiteurs de marque.
- Le Phra Dusit Maha Prasat, le plus à l'ouest dans cette vaste enceinte, est un bâtiment élégant et élancé, placé sur une haute terrasse de marbre blanc. Son toit à quatre niveaux est recouvert de tuiles vernissées vertes et rouges et il se termine par un chedi pointu. Les portes sont laquées en noir et or, avec de belles décorations. Une salle du trône y est ouverte au public
- Phra Maha Montien : c'est un groupe de bâtiments dont l'accès est fermé; on ne l'aperçoit que de loin
- Le pavillon dit Phra Thinang Amarin Winichai est la salle du trône où l'on peut apprécier la vue du trône en bois doré sculpté en forme de barque, datant du règne de Rama 1er.

Proche de ce pavillon, on peut voir un petit Musée de la monnaie et des décorations royales, de moindre intérêt pour les visiteurs étrangers.

En se dirigeant ensuite vers la sortie, on pourra visiter avec intérêt le Musée des textiles la Reine Sirikit; climatisé, il offre un moment agréable à contempler les nombreuses et élégantes tenues vestimentaires de la Reine surtout en soie et datant pour l'essentiel des années 50-60.

En voir plus :Le Grand Palais.

On visite généralement le Palais Royal après le Temple du Bouddha d'Emeraude.

Le Bouddhisme

 

Avant d'aborder la visite des temples, il semble utile de fournir quelques indications sur ce qu'est le Bouddhisme en Thailande, qu'il s'agisse des fondements spirituels ou des particularités de la religion populaire.

La Thailande est un pays dont 95% de la population pratique la religion bouddhiste. Cette forme de bouddhisme appartient à la branche Theravada (bouddhisme dit des Anciens) que l'on retrouve aussi au Sri Lanka, Cambodge, Birmanie (Myanmar), Laos.
L'autre grande branche du bouddhisme, le Mahayana, se rencontre au Vietnam, au Tibet (encore que dans ce pays, il ait connu des modifications importantes, en sorte qu'on le nomme là-bas vajrayana -trop compliqué à expliquer -, Népal, Mongolie, et, avec des différences, en Chine, Corée et au Japon.

En France, le bouddhisme Tibétain jouit d'un certain prestige, grâce à la personnalité du Dalaï Lama, mais le bouddhisme Theravada est aussi connu et pratiqué.

Vie du Bouddha

 

Fils d'un roi d'une petite région du nord de l'Inde (le Maghada) au 6ème siècle avant notre ère, Siddharta Gautama, du clan des Sakya, connut une jeunesse dorée. Son père, qui voulait que son fils lui succède sur le trône, fit en sorte qu'il ne connaisse de la vie que tous les bons côtés : de la musique, de la danse, des jeux, de la nourriture raffinée... Il lui était interdit de sortir du palais. Mais un jour, il voulut visiter la ville accompagné de son serviteur et fut ainsi le témoin de la vieillesse, la maladie et la mort, après avoir croisé un vieillard, un infirme et un cadavre que des hommes portaient vers le bûcher.

Ces questions de la destinée humaine le préoccupèrent longtemps. Son père le maria à Yashodhara, il eut un fils, Rahula. Mais une nuit, il quitta tout, honneurs, palais, riches vêtements et vie facile, épouse et enfant, pour se retirer au plus profond des forêts, en compagnie d'autres ascètes et y vivre sept années de jeûne, de recherche spirituelle et de méditation.

A l'âge de 35 ans, il atteignit l'Illumination parfaite et commença à prodiguer aux hommes un enseignement spirituel qui, 2500 ans plus tard, rayonne sur une grande partie des pays de la planète.

Les fondements spirituels. L'enseignement du Bouddha

 

L'idée de base du bouddhisme est très simple : la souffrance est inséparable de l'existence. Supporter ce que l'on n'aime pas est souffrance, ne pas avoir ce que l'on aime est souffrance. Cette évidence se traduit dans ce que l'on appelle les quatre « nobles vérités » enseignées par le Bouddha :

1. La première vérité constate l'existence de la souffrance. La naissance, la vieillesse, la maladie, la mort sont des souffrances. La tristesse, la jalousie, l'angoisse, l'anxiété, la peur et le désespoir sont des souffrances. La séparation d'avec des êtres aimés est une souffrance. Avoir des relations avec ceux vous n'aimez pas est une souffrance. Le désir, l'attachement sont souffrance. La douleur est la compagne de la vie : aucune joie, aucune satisfaction ne sont durables. L'être humain est éphémère : chacun un jour doit mourir pour renaître plus tard dans un autre corps, qui souffrira et renaîtra à son tour. C'est le cycle des réincarnations. Les bonnes et mauvaises actions de chaque vie ont des conséquences sur les vies futures : c'est ce que l'on appelle le karma.

2. La deuxième vérité indique les causes de la souffrance. La douleur naît des désirs et des passions, autant de sources qui alimentent la convoitise, la colère, la jalousie, la haine et l'erreur. Restant dans l'ignorance de la véritable nature de l'être humain, les gens passent leur vie à reproduire leurs erreurs. La souffrance résulte en fait d'un mode de vie malsain et d'une compréhension erronée de l'existence. Tous ces sentiments, colère, suspicion, jalousie, frustration, etc. proviennent d'un manque de conscience. Si quelqu'un est en colère contre vous et si vous l'êtes à votre tour contre lui, cela ne fait que produire plus de souffrance.

3. La troisième vérité est la cessation de la souffrance. Autrement dit, si l'on supprime la cause, on annule son effet. Ainsi, si l'on arrive à comprendre la nature des désirs puis, progressivement, à les contrôler et les restreindre, on supprime du même coup la souffrance. C'est le vrai visage de l'existence. Ce qui entraîne la cessation de tout chagrin et de toute tristesse, donne naissance à la paix et à la joie.

4. La quatrième vérité, le chemin qui mène à la cessation de la souffrance, est la méthode que le Bouddha enseigne pour obtenir la cessation de la souffrance, donc des désirs, et atteindre ainsi l'Eveil, le Nirvana. C'est le Sentier aux Huit branches, que les bouddhistes nomment "le Noble Octuple Sentier".
Il est nourri par une existence vécue en Pleine Conscience amenant à la concentration et à la compréhension qui libèrent de toute douleur et de tout chagrin et apportent la paix et la joie. Le chemin de la vraie libération est celui de la compréhension, la prajña, qui ne peut venir que de la vision profonde de la vraie nature des choses. Le chemin des préceptes, de la concentration et de la compréhension mène à la libération.
Ces huit qualités sont :
a. la compréhension juste, qui est la vision juste de la réalité
b. la pensée juste : c'est une pensée dénuée de haine, d'avidité et d'ignorance
3. la parole juste; elle consiste à ne pas mentir, ne pas semer la discorde par ses paroles, ne pas parler abusivement, ne pas bavarder oisivement
4. l'action juste : c'est une action adaptée à la situation et qui ne cause pas de tort à autrui
5. les moyens d'existence justes sont ceux qui permettent de vivre sans tuer et sans faire de mal à autrui, par des moyens justes et honorables
6. l'effort juste qui consiste à développer les conditions favorables à l'éveil, et à éviter ou surmonter les pensées négatives
7. l'attention juste est la conscience aiguë des choses, de soi (corps, émotions et pensées), des autres, de la réalité
8. la concentration juste est la stabilité de l'esprit libéré de l'agitation, la distraction ou l'excitation, laissant passer les pensées sans s'y attacher.

Si par bien des aspects, cette méthode se rattache à une simple morale de vie, par d'autres aspects, elle déconditionne l'être humain des comportements répétitifs et destructeurs de l'existence ordinaire, en particulier la concentration juste. En effet, celle-ci ne peut s'obtenir que par une pratique assidue de la méditation.

Le bouddhisme n'enseigne pas l'existence d'un dieu suprême. En fait, il ne se préoccupe pas de cette question ni ne se prononce à son sujet. C'est pourquoi pendant longtemps, on crut en Europe que le bouddhisme est athée. Et que, par conséquent, on doit le considérer comme une philosophie et non comme une religion. En fait, il n'est ni athée ni non-athée.

En réalité dans la vie ordinaire, la vie des gens de tous les jours, le bouddhisme est vécu comme une religion, et Bouddha est vénéré à l'égal de dieu. Comme les autres religions des pays d'Asie (l'hindouisme en particulier), le bouddhisme est une religion englobante. Entendons par là qu'il assimile et incorpore dans ses pratiques les éléments qu'il reçoit, par exemple l'animisme ancien (le culte des Esprits), ou encore une partie des religions d'"importation" : en Thailande, il n'est pas rare de voir dans les temples des statues de Ganesh, ou encore de Brahma, d'Indra. Très intelligemment, le bouddhisme thailandais les considèrent comme des serviteurs de Bouddha.

On est là aux antipodes de l'attitude méprisante des religions monothéistes du bassin méditerranéen envers tout ce qui n'est pas leur Vérité immuable et doctrinale.

Quelques particularités du bouddhisme thailandais

 

A SUIVRE

Les moines

 

Constituées après la disparition du Bouddha et peu à peu enrichies de rites et de cérémonials, les communautés monastiques ont acquis une immense influence spirituelle et morale au sein des populations.

Les adeptes du bouddhisme qui désirent entrer dans la vie monastique sont consacrés par une double ordination. Le novice, âgé d'au moins seize ans, s'engage à respecter dix interdits : ne pas tuer, ni voler, ni forniquer, ni mentir, ni ingurgiter des boissons fortes, ni manger aux heures interdites, ni danser et chanter ou assister à des spectacles, ni s'embellir, ni utiliser un lit ou un siège confortable, ni recevoir de l'or ou de l'argent. Au terme d'une instruction plus ou moins longue, le novice subit une seconde ordination, après avoir passé un examen. Toutefois, il est libre de partir à tout moment.

Les moines ordonnés, occupés par les prières, les études, les rituels de confession et les cérémonies religieuses, participent également à l'instruction des enfants, aux cérémonies (mariages, crémations). Ils vivent donc à proximité des laïcs.

L'un des concepts clés du bouddhisme est le don, l'offrande. Les laïcs offrent aux moines la nourriture quotidienne et, lors des fêtes saisonnières, des robes neuves. Ils portent des fleurs et de l'encens aux images du Bouddha. De leur côté, les moines font des offrandes sous forme de sermons, de chants liturgiques, de prières pour les défunts. En faisant des dons, l'individu acquiert des "mérites" qui, accumulés, constituent un karma favorable et permettent d'espérer une renaissance future dans une existence meilleure, conduisant à l'Illumination.

Les temples

 

Temples principaux

 

Vat Phra Kaeo : temple du Bouddha d'Emeraude

 
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Chapelle royale du Palais, c'est un ubosoth, ou salle d'ordination. C'est sans aucun doute le monument le plus visité de Thailande. A longueur de journée et d'année, des milliers de visiteurs se pressent ici pour rendre hommage au Bouddha d'Emeraude. Il s'agit d'une statue en nephrite verte (jadéite), considérée comme l'emblème religieux et symbolique de la dynastie Chakri.

Son origine est entourée de légende et ne fait pas l'unanimité des spécialistes. Elle aurait fait son apparition en 1434 à Chiang Rai, dans le Nord du pays. Découverte dans un chedi éventré par la foudre, elle se présentait comme une statue en stuc doré. Mais le stuc se fendillant, une pierre verte translucide apparut, et on lui attribua bientôt une grand valeur de protection, d'où les luttes pour sa possession au cours des siècles qui suivirent.

On la crut faite d'émeraude et elle fut nommée Phra Keo Morakot. Le roi de Chiang Mai désira récupérer la statue et envoya un convoi d'éléphants pour la ramener, mais au retour, l'éléphant portant le Bouddha se trompa de route et la statue arriva à Lampang, où le roi, ne voulant pas contrarier les signes divins, la laissa.

Elle y resta 32 ans. En 1468, le nouveau roi de Chiang Mai, Tilokaraj, récupéra la statue. Mais en 1551, le royaume de Chiang Mai passa sous la domination du roi du Lan Xang (actuel Laos) et le Bouddha partit pour Luang Prabang, où il resta jusqu'en 1564, date à laquelle la capitale du Laos fut transférée à Vientiane.

Bien plus tard, en 1778 le général Chakri, futur Rama Ier s'empara de la ville et rapporta la statue à Thonburi. Elle fut placée dans le Vat Arun puis trouva enfin sa place dans la chapelle du palais de Bangkok, la nouvelle capitale, en 1784.

La statue ne mesure que 60 cm de haut, 15 cm du socle non taillés étant cachés dans le piédestal. D'après son style, le Bouddha d'Emeraude appartient à l'école du Nord, ou Chiang Saen. Il fut probablement taillé au 15ème siècle. La jadéite proviendrait de Birmanie.

La statue est présentée sur un piédestal en or, dans une cage de verre, au sommet d'un autel de 11 mètres de haut (photographie interdite) et sous un parasol doré à 9 étages symbolisant la royauté universelle.

Le Bouddha possède trois costumes d'or et de pierres précieuses; ces costumes sont changés solennellement, en principe par le roi lui-même, suivant les saisons, au cours de cérémonies.

Dans la même enceinte que le Vat Phra Kaeo, se trouvent plusieurs très beaux monuments. A partir de l'entrée principale dans cette enceinte (juste après les guichets d'achat des tickets d'entrée), on rencontre, d'ouest en est :

- Le Chedi Phra Si Ratana, immense stupa doré brillant de tous ses feux sous le soleil et visible de loin dans le paysage de Bangkok; édifié dans le style Ceylanais par Rama IV en 1855, son intérieur partiellement creux contient une relique (un fragment du sternum) de Bouddha; les petits carreaux dorés ont été rajoutés à l'époque de Rama VI.
- Le Phra Mondop, bibliothèque royale, aux hautes colonnes ornées, abrite de nombreux textes sacrés, dont le Canon bouddhique, revu et compilé sous Rama Ier
- Presque attenant, le Prasat Phra Thep Bidon (Panthéon Royal) date du roi Rama IV. C'est un monument commémoratif des rois de la dynastie Chakri (Rama Ier à Rama VIII). Il n'est ouvert au public qu'un jour par an, le 6 avril, date anniversaire de la dynastie Chakri.
- Le Viharn Phra Nak se trouve un peu au nord du grand Chedi
- Le beau Viharn Yod, gardé par de remarquables créatures mythiques, se trouve un peu au nord de la bibliothèque sacrée. Entre les deux, sur la plate-forme, on note une curieuse et intéressante maquette représentant le temple d'Angkor vat, au Cambodge
- Le Ho Phra Monthien Tham est un bâtiment bibliothèque supplémentaire, au nord du Panthéon Royal.

Le plan de cet ensemble peut être consulté sur ce site.

Encadrant l'entrée principale du Panthéon Royal, côté est, on remarque de superbes créatures mythiques dorées à corps et pattes d'oiseaux et tête humaine : ce sont des Kinnara, l'un mâle, l'autre femelle. Un peu plus loin sur l'esplanade, deux chedi dorés sont cernés à leur base, par des rangées de Yaksha, démons aux bras levés pour soutenir la construction; leur vêtement est fait de petits éléments de porcelaine colorée.

Toute la superficie de l'enceinte du Vat Phra Kaeo et des bâtiments connexes est entourée d'une galerie couverte à la façon d'un cloître. Sa longueur totale atteint 400 m. Des rangées de Bouddha paisibles y font régner le calme et l'on peut admirer au mur les peintures (largement restaurées) qui content l'épopée du Ramakien, l'équivalent Thaï du Ramayana indien.

Le ticket d'entrée au Vat Phra Kaeo est couplé avec l'entrée au Palais Royal et, accessoirement pour ceux qui sont intéressés, avec celle du Vivanvek Mansion (situé dans un autre quartier): 500 bahts.

Vat Pho

 
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A proximité du Grand Palais, ce temple construit en 1688 est considéré comme le plus célèbre de Bangkok. C'est aussi le plus vaste (Plan du temple). Il abrite, dans un vaste vihar situé juste à droite de l'entrée, le plus grand Bouddha couché connu (46 mètres de long et 15 mètres de haut), datant de 1832. Parée d'incrustations de nacre sur les yeux et la plante des pieds, cette statue dorée du Bouddha évoque l'accession de Bouddha au nirvana. La plante de ses pieds est décorée de 108 motifs en nacre, caractéristiques auspicieuses du Bouddha.

Si les touristes pressés se limitent à quelques minutes pour admirer le Bouddha couché, il serait dommage que l'on ne consacre pas davantage de temps à la visite de ce temple. Dans la vaste enceinte, plusieurs sanctuaires, faisant face aux différents points cardinaux, abrite des statues imposantes de Bouddha sous diverses formes : Bouddha debout, Bouddha assis sans ou avec ses disciples, etc. Des cours intérieures sont entourées de galeries couvertes alignant des rangées de Bouddhas assis dans la posture de méditation.

Dans une partie de l'enceinte, se dressent de nombreux stupa (nom local : chedi), de styles divers (thai, cambodgien,chinois); quatre d'entre eux, les plus hauts (près de 40 m), groupés dans une petite cour, sont des monuments commémoratifs des premiers rois de la dynastie Chakri, Rama I à IV. Recouvert de jolis motifs en porcelaine, chacun d'entre eux arbore une couleur dominante : vert, blanc, jaune, bleue. Ils sont désignés sous le nom de Phra Maha Chedi.

On remarquera, cà et là de grands personnages en pierre (ciment) représentant des gardiens farouches. Ou aussi, d'inattendus yogi démontrant des postures de cet art, ou encore des petits animaux.

Le Wat Pho fut également le premier centre d'éducation publique du Royaume. On y enseignait la médecine, comme en témoignent des dessins muraux sur lesquels figurent les méridiens d'énergie, dessins que l'on peut voir sous une structure couverte, proche des quatre grands chedi. De nos jours, le Vat Pho reste un centre important de l'enseignement des massages thaïlandais traditionnels.

On accède au Vat Pho par le bateau-bus sur la Chao Phraya, embarcadère Tha Tien.

Entrée 100 bahts.

Vat Arun

 
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Le Vat Arun, ou temple de l'Aube, se trouve sur la rive droite de la Chao Phraya, contrairement à la plupart des autres temples célèbres de Bangkok. On y accède par un bateau-navette, depuis l'embarcadère Tha Tien.

Datant de la période d'Ayutthaya (1782-1809), ce temple fut agrandi par les Rois Rama II et Rama III, puis rénové sous le règne du Roi Rama IV.

Il abrita le Bouddha d'Emeraude pendant une brève période avant son transfert, sur la rive opposée, au Wat Phra Kaeo, dans l'enceinte du Grand Palais.

Le principal centre d'intérêt du Vat Arun est son chedi (stupa) central haut de 79 mètres, dénommé Phra Prang. De style Khmer, symbolisant l'axe du Monde, le Mont Meru, il est entouré de quatre chedi plus petits. Ce chedi central, comme les autres, est orné de pièces de porcelaine colorées. Sur les pourtours des chedi, à hauteur visible, s'alignent des rangées de démons mythiques et de singes farouches qui supportent les édifices de leurs bras levés. Par de raides escaliers, on peut accéder à mi-hauteur du chedi central.

Après la visite du prang principal, on prendra le temps d'aller voir l'ubosoth (salle des ordinations), dont l'imposant portail d'enceinte est gardé par deux démons féroces, les Yaksha, l'un au visage vert, l'autre au visage blanc.

Malgré son nom, le meilleur moment pour photographier le Vat Arun se situe en fin de journée, lorsque le soleil se couche derrière le temple, dans un ciel aux couleurs flamboyantes.

Entrée 50 bahts

Vat Suthat

 
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A notre avis, c'est le monument religieux de Bangkok le plus harmonieux par ses proportions. Moins fréquenté que le temple du Bouddha d'Emeraude, sa visite est aussi plus calme et par conséquent particulièrement fort agréable. Son nom complet est Vat Suthat Thepwararam. C'est l'un des six temples royaux principaux de Thailande, dont trois sont à Bangkok : Vat Pho, Vat Arun et Vat Suthat. Le Bouddha principal, très impressionnant de présence, est haut de huit mètres; il fut rapporté de la province de Sukhotai à l'époque de Rama Ier.

Entrée 20 bahts

Vat Ratchanadda ou Ratchanaddaram

 
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Egalement connu sous le nom de Loha Prasat (Château de métal), au pied de la colline du Vat Saket, ce temple surprend par son architecture inhabituelle. Sa pointe centrale culmine à 37 m au-dessus du sol et elle est entourée de 37 petits clochetons symbolisant les vertus nécessaires à la Libération selon le Bouddhisme. Edifié au 19ème siècle par le roi Rama III selon un style présumé Birman, en fait plutôt Sri-Lankais, il ne fut achevé qu'au 20ème siècle. Un escalier intérieur central pemet d'accéder à la partie supé rieure de l'édifice et d'admirer ainsi son architecture ainsi que d'avoir une vue unique sur le chedi du Vat Saket sur la colline proche. Dans une cour voisine, l'ubosoth (salle des ordinations), est d'un style plus classique.

Après plusieurs années de fermeture, le Vat abrite désormais un petit musée relatant les étapes de sa restauration.

Vat Saket (Montagne d'Or)

 
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Ce vat se voit de loin puisqu'il fut édifié sur une colline artificielle (du nom de Phu Khao Thong) de 76 m de haut, faite de briques et de terre, probablement au 18ème siècle. On y accède, depuis le pied de la colline, par un escalier tranquille s'enroulant autour de la pente et ponctué de tombes et de gongs. Le haut chedi doré date du roi Rama III (1824-1851) mais il connut des fortunes diverses, s'écroulant en raison de son poids et du sol sous-jacent trop meuble. Des restaurations successives se prolongèrent jusque dans les années 1940, avec de gros murs périphériques à la base pour assurer la solidité de l'ouvrage.

Du sommet, la vue à 360° sur la ville est magnifique. L'air y est plus vif et non pollué... On peut redescendre dans la grande cour en contrebas pour visiter l'ubosoth.

Vat Traimit

 
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Situé dans le quartier chinois (Chinatown), non loin de la gare de Hualaphong, ce petit temple est connu pour abriter le plus grand Bouddha en or massif du monde (5.5 tonnes, 3 m de haut). Connue sous le de Phra Maha Mondop, cette statue de Bouddha est de style Sukhothai, mais on ne connaît pas l'époque exacte de sa fabrication; elle est agée de plus de 300 ans, en tout cas. Elle provient d'Ayutthaya et fut cachée pendant un conflit guerrier qui menaçait la ville. Pour cela, elle fut noyée sous des couches de plâtre (stuc) et transportée à Bangkok, où elle tomba dans l'oubli, réfugiée dans un petit temple ordinaire.

C'est en 1955 que l'érection d'un nouveau temple pour abriter la statue donna l'occasion de la déplacer. Un cable céda, elle tomba à terre et le plâtre se cassa. On découvrit ainsi la véritable matière de la statue.

Entrée 40 bahts

Vat Benchama Bophit

 
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Ce "temple de marbre" est en effet admirable par la couleur blanche de ce matériau noble dont il est fait, matériau qui fut importé des célèbres mines de Carrare en Italie, à la fin du 19ème siècle par le roi Rama V.

La statue principale du bot est une réplique grandeur nature du superbe Phra Bouddha Chinaraj dont l'original se trouve à Phitsanulok. Dans le socle de la statue sont enchassées les cendres du roi Rama V.

Le cloître avec ses galeries périphériques expose une série de 53 remarquables statues de Bouddha qui illustrent les différents styles et attitudes. Trente-trois statues sont des originaux, les autres sont des copies; des Bouddhas de pays voisins complètent cette collection.

Quelques autres temples

 

Vat Intharaviharn (Indraviharn)

 
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Situé dans le quartier populaire de Banglamphu, ce temple a la particularité d'abriter une statue de Bouddha de 32 mètres de haut, portant le nom Phra Si Ariyamettrai (Maitreya, ou Bouddha du futur); sa construction demanda quelque 60 années. Dorée, comme à l'habitude, elle est aussi décorée de mosaïques de verre et contient, au sommet de la tête, une relique du Bouddha provenant du Sri Lanka. Autrefois, la statue était visible de loin. De nos jours, son enceinte est étroitement insérée entre des constructions qui le cachent de Thanon (avenue) Samsen. On le trouve au bout d'une étroite ruelle qui débouche sur son esplanade.

Vat Chana Songkram

 
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Niché prés des échoppes de Banglampu se trouve le temple Wat Chana Songkram. Pouvant être utilisé comme trajet raccourci entre Thanon Khao San et la Chao Phraya, ce petit temple traditionnel vaut le détour. En entrant dans son enceinte, on y visite le vihar (en face) ou encore un petit temple chinois (sur la droite dans le jardin) tout à fait original.

Vat Bowoniwet

 

Situé sur Phra Sumen Road, juste derrière Khao San, se trouve le plus important temple du quartier, le Wat Bowoniwet. Très rarement visité par les touristes, ce temple de style chinois et sa décoration suggèrent qu'il a été construit, puis reconstruit à l'époque de Rama II au début du 19ème siècle.

Rénové sous Rama III, il fut alors doté d'un magnifique Bouddha, dit Jinasi, provenant du vihara du Vat Phra Si Rattana Mahathat de Phitsanulok. Ce temple est considéré comme important car les rois Rama VI et Rama VII, bien qu'ayant été ordonnés au Temple du Bouddha d'Emeraude, séjournèrent ici. Le roi actuel, Bhumibol Adulyadej, y fut ordonné et y séjourna également en 1956.

Divers éléments architecturaux montrent une influence chinoise.

Vat Mahathat

 

Fondé au 18ème siècle siècle, ce temple date d'avant la fondation de Bangkok, mais a été considérablement modifié par l'un de ses moines, le jeune Prince Mongkut, devenant plus tard le Roi Rama IV. Il est situé au nord du Palais Royal, et reste peu visité.

Les temples hindous

 
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Temple de Sri Mahamariamman

 

Situé dans le quartier central de Siam; c'est, à Bangkok, le seul temple hindou d'architecture traditionnelle d'Inde du sud. Construit à la fin des années 1870 par des immigrants tamouls dans le district Bang Rak, vers Silom Soi 20, on peut s'y rendre par le BTS, station Chong Nongsi ou Surasak, ce qui nécessite encore quelques centaines de mètres de marche via Thanon Silom. Dédié à la déesse Maha Uma Devi, sa visite est autorisée à tous (se déchausser à l'entrée) mais les photos sont interdites ce qui contraste avec la tolérance en la matière généralement observée en Inde du sud.

Temples Brahmines dits Devasathan

 

Situés 268 Ban Dinsor Road (sur la place Sao Chingcha), en face du Vat Suthat (à gauche sur la place quand on sort du Vat Suthat par l'accès principal). On y visite trois petits temples. Le temple principal, dédié à Shiva, le second honorant Ganesh (on recense pas moins de cinq statues du dieu bénéfique assis, en pierre, jade et bronze) et le temple de Vishnu, avec sa statue accompagnée de ses épouses (parèdres) Lakhsmi et Sarasvati. Le roi Rama I ordonna la construction de ce temple en 1784, en même temps que la Grande Balançoire, toute proche.

Les Sanctuaires de rue

 
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La vie religieuse des Thaïlandais ne s'exprime pas seulement dans les grands temples. On la voit aussi dans les petits sanctuaires de rue, ainsi que dans la vénération quelque peu superstitieuse dont la foi populaire entoure les Maisons des Esprits.

Sanctuaire d'Erawan

 

Contrairement à l'Inde où il a perdu toute influence dans la religion populaire (à l'exception de son temple à Pushkar au Rajasthan), le dieu hindou Brahma est fort important en Thailande. Ici connu sous le nom de Phra Phrom, on l'associe à la Protection et à la Chance. Pas étonnant que des foules de dévots (bouddhistes ou non) le comblent, à longueur de journée, de dons d'encens, fleurs de jasmin ou offrandes de nourriture. Phra Phrom est doté de quatre têtes, comme normal dans l'hindouisme de l'Inde, chaque tête représentant un aspect bénéfique de la déité. Il apprécie, dit-on, la musique; aussi, lui offre-t-on des des concerts et de la danse.

La statue de Phra Phrom la plus connue de Bangkok se trouve sur le sanctuaire d'Erawan, sur la Thanon Rama I, face à l’hôtel « Grand Hyatt Erawan » (station Chitlom du BTS). Pour mémoire, Erawan n'est pas un autre nom de Brahma : Erawan est le nom Thai d'Airavata, l'éléphant à plusieurs têtes, monture du dieu hindou Indra.

Edifié en 1956 pour contrer les difficultés techniques rencontrées lors de la construction de l'hôtel, il permit de terminer les travaux sans plus d'encombre... De ce jour, la statue connut un immense respect et succès.

Sanctuaire d'Indra

 

Sur le même trottoir, un peu plus plus loin, face à l'Amarin, on rendra visite à Indra, dieu hindou des Eaux et de la foudre. Chef des dieux, Indra figure ici en statue de jade vert sombre. On en apprendra plus sur Indra en visitant une autre site du même auteur.
Site sur les dieux de l'hindouisme

Sur le trottoir d'en face de la même avenue, on verra deux oratoires l'un dédié à Narayana (Vishnu), l'autre à Lakshmî, sa pârèdre.

Sanctuaire de Ganesh

 

Sur l'avenue Ratchadamri, non loin du khlong Saen Saep, aux pieds du Centre Commercial Central World, a été édifié un important oratoire de rue dédié au dieu Ganesh à tête d'éléphant. Pour plus d'infos sur Ganesh, on pourra visiter un autre site du même auteur.

Un peu plus loin, sur le même trottoir, se trouve un oratoire dédié à la Trimurtî, ensemble des trois divinité majeures de l'hindouisme (Brahma, Vishnu et Shiva).

Les Maisons des Esprits (San Phra Phum)

 
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Ces petits édifices, parsemés un peu partout à travers la ville, sur un trottoir, dans le jardinet d'une maisonnette, sur pilotis au milieu d'un petit khlong, aux pieds d'un centre commercial ultra-moderne, ne laissent pas d'étonner le promeneur étranger. Ce sont des sortes de maisonnettes de bois en modèle réduit, largement ouvertes sur un côté, posées sur un socle surélevé au-dessus du sol. Leur toit se termine très souvent par un prang, superstructure de style khmer en forme de haute pyramide arrondie. A l'intérieur ou sur le socle, sont disposées des petits personnages aux teintes vives; le tout est décoré de fleurs et autres offrandes, nourriture en particulier.

Ils témoignent de la permanence, on peut même dire de la vivacité, des cultes animistes qui perdurent tranquillement aux côtés de la religion officielle du bouddhisme.

Pour les gens, depuis l'antiquité, les chao thi sont des génies, gardiens protecteurs des maisons, champs, arbres, etc. Il ne faut pas les confondre avec les phi, esprits malveillants et dangereux que, justement, ils permettent de garder à distance.

Les petites résidences des chao thi contiennent donc les figurines d'un vieil homme et d'une vieille femme qui représentent ces génies bienfaisants; bien logés, et dûment honorés par de l'encens, de la nourriture et des prières quotidiennes, les chao thi restent donc sur place et jouent leur office de protection. Ils sont accompagnés d'autres figurines de danseuses, anges, éléphants qui leur donnent un environnement agréable. Le bouddhisme s'est accomodé de cette croyance populaire et n'a pas cherché à la supprimer. Bien au contraire, le bouddhisme considère les chao thi comme des serviteurs du Bouddha.

Bien entendu, l'installation d'une Maison des Esprits demande la préparation et le bon déroulement d'un rite élaboré, exécuté par un prêtre hindou (et non pas un moine bouddhiste).

Au Myanmar (Birmanie), les esprits sont appelés Nats. Ils jouent le même rôle de protection, pour la plupart. On voit souvent des représentations de Nats sous forme humaine, de grande taille, contrairement aux chao thi thailandais.

Autres visites

 

Photos diverses.

La maison de Jim Thomson

 
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Dans le centre de Bangkok, non loin de la station National Stadium du BTS, en bordure d'un khlong (canal), la visite de l'ancienne maison de Jim Thomson est un must que beaucoup de touristes apprécient. Agent de l'OSS (ancien nom de la CIA) pendant la seconde guerre mondiale, Jim Thomson s'installe en Thailande après 1945. Très vite, il se passionne pour la production de soie, ainsi que sa transformation, une industrie alors en plein déclin. Durant les années 50, son activité prospère et se développe rapidement, faisant de Thomson un homme riche et respecté, amateur et collectionneur, de surcroît, d'art asiatique.

Rachetant dans la région d'Ayutthaya trois vieilles maisons traditionnelles en teck du 19ème siècle, il les fait remonter à Bangkok en un ensemble harmonieux.

Thomson disparaît mystérieusement en mars 1967, à l'âge de 61 ans, lors d'un court séjour dans la maison d'amis en Malaisie. Diverses hypothèses ont été émises sur les causes de cet évènement, mais le mystère reste entier.

L'activité de la firme fondée par Thomson perdure de nos jours; la maison peut être visitée, avec son ameublement et ses collections exceptionnelles.

Siam Ocean World

 
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C'est au sous-sol du Centre Commercial Paragon (station Siam du BTS) que l'on visite le plus beau et le plus grand des aquarium d'Asie (selon sa pub), le Siam Ocean World. Le fait est que les aménagements sont exceptionnels et les créatures marines passionnantes : requins et raies géantes évoluant à côté de vous, alors que vous traversez un fabuleux tunnel aux vitres épaisses de 15 cm, poissons étranges des forêts amazoniennes, êtres bizarres aux formes improbables des profondeurs, etc. Le public se presse pour assister aux repas des uns et des autres. Une salle spécialement équipée de sièges amovibles vous propose un spectacle en 5D (les 3D plus le vent et les gouttes d'eau).

Prévoir quelque deux-trois heures de visite. Entrée 1100 bahts (900 pour les enfants de moins de 120 cm de hauteur (ce n'est pas l'âge qui compte).

Musée Mational

 

Quoique assez ancien pour paraître poussiéreux et peu porté sur les innovations en matière de présentation muséographique, le Musée National de Bangkok expose suffisamment de raretés pour justifier une visite.

Introduction

Construit en 1874 par le roi Chulalongkorn - ou Rama V, le musée national offre une introduction complète à la découverte du pays. Ses collections couvrent les périodes de la préhistoire jusqu'à l'âge de Ratanasokin (fin XVIIIe - début XXe). Les salles 1 à 22 abritent les collections royales privées du père de Rama V, Mongkut. Elles sont classées chronologiquement, donnant ainsi un large panorama de l'art Thaïlandais.

Les galeries annexes

La visite commence par la gauche dans la galerie de la préhistoire rassemblant un éventail de céramiques et de bronzes découverts dans la province de Kanchanaburi. Ensuite, les visiteurs passent dans la galerie de l'histoire Thaïe. Les premiers écrits connus, en caractères thaïs, sont gravés dans la stèle du roi Rama Khamhaeng (1279 - 1318), le troisième roi de Sukhothai. L'histoire de ce royaume y est contée. Visitez la chapelle Buddhaisawan bâtie en 1795 dans le style Ratanasokin à l'intérieur de laquelle on trouve le Phra Bouddha Sihing, statue très vénérée du XVe siècle. C'est aussi dans cette chapelle que l'on peut admirer les fresques murales les plus anciennes de Bangkok. A droite, en sortant de la chapelle, se dresse le Pavillon Rouge, ancienne demeure en teck du XVIIIe, qui hébergeait l'une des soeurs de Rama 1er.

L'aile Sud

Les éléments les plus importants sont les têtes de Bouddha en terre cuite qui datent de l'époque Dvaravati dominée par le peuple birman Môn (fin du VIe - XIe). Trouvée dans la ville de Nakhom Pathom, se dresse une des Roues de la Loi. Emblème de la religion bouddhique, la Roue de la Loi, symbolise l'ensemble de la vie et le déroulement cyclique des choses. Le bouddha, au milieu, fait tourner la roue, montrant son entrée au Nirvana. Les rayons correspondent aux huit voies que l'on peut emprunter pour atteindre cet état de paix intérieure. Certaines pièces du musée sont imprégnées de culture hindouiste, la statue de Ganesh - symbole de sagesse - et un peu plus loin, celle de Vishnu, en sont le parfait exemple.

L'aile nord

Les pièces de l'ère Sukhothai et d'Ayuthaya exposées dans les salles n°7 à n°10 dont le Bouddha marchant sont exceptionnelles. On achève la visite par la galerie des chariots funéraires : ils servaient aux transports des urnes des rois défunts. Il fallait 160 hommes pour déplacer le plus volumineux.

L'ancien palais

On y entre par la salle des audiences royales puis on accède à la salle du trésor qui renferme des bijoux. Dans la salle centrale, sont exposés des palanquins (chaise à porteurs) et des chaises à éléphants en ivoire réservées aux princesses. Le palais renferme également une salle d'arts du théâtre et de jeux, une salle de céramiques et de porcelaines, une salle des armes gardée par un éléphant grandeur nature ou encore une salle exposant des objets raffinés : vaisselles, meubles nacrés ou laqués, etc. La pièce suivante regroupe uniquement des objets en bois tandis qu'une autre est réservée aux costumes d'apparat originaires d'Asie du sud-est. Enfin, la salle de musique est un amoncellement d'instruments de musiques traditionnels thaïlandais dont certains en ivoire.

Vivanmek Mansion

 
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Ce palais est le plus grand édifice en teck doré du monde, construit en 1901 par le Grand Roi Chulalongkorn (Rama V) pour servir de résidence royale. Il est situé derrière l'Assemblée nationale. Ce palais de trois étages compte 81 pièces, des halls et des antichambres. Rénové et restauré à la demande de la Reine Sirikit, le palais renferme divers trésors ainsi qu'une collection de souvenirs royaux datant de la fin du 19ème siècle et du début du 20ème siècle.

Visite sans chaussures; photos interdites.

Près de l'entrée du Palais Vimanmek se trouve le Musée des Carrosses royaux où sont exposés des modèles d'anciens carrosses.

L'entrée (100 bahts) est gratuite pour les visiteurs munis d'un billet pour le Grand Palais.

Barges Royales

 
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C'est sur la rive droite de la Chao Phraya que l'on peut visiter le Musée des Barges Royales . Ces embarcations colossales (la plus longue mesure 46 m), manoeuvrées sur les eaux de la rivière par un équipage d'une cinquantaine de rameurs, ont eu leurs heures de gloire lors de batailles, mais surtout de processions religieuses ou cérémonies royales importantes.

On accède au Musée par une courte promenade à pied, depuis l'embarcadère Wang Lang (n°10).

Musée du Suan Pakkad Palace

 
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Dans le centre ville, il s'agit d'une ancienne résidence privée de membres de la famille royale, désormais transformée en musée ouvert au public. Dans un joli jardin touffu, sont dispersées quatre maisons anciennes en teck. Le Pavillon de laque, splendide, date de 450 ans. Beau mobilier et pièces de bois laqué valent la visite.

L'accès, Thanon Si Ayutthaya, est malaisé, hormis par taxi, ou à 1km à pied de la station Victory Monument du BTS.

San Lak Mueang (Le Pilier de la Cité)

 
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Il était d'usage autrefois, lorsqu'un souverain fondait une ville, de marquer l'emplacement fondateur par un "Pilier de la Ville".

A l'angle sud-est de la grande esplanade engazonnée devant le Musée national, se trouve un sanctuaire qui abrite le pilier de la cité, érigé par le Roi Rama Ier en 1782 comme premier élément symbolisant la fondation de la nouvelle capitale, Bangkok. Ce pilier est en bois et recouvert d'or. Selon une tradition animiste, il incarne la divinité protectrice de la ville.

On prête au sanctuaire la réputation de pouvoir exaucer les voeux. Construit dans un bois de cassia (Cassia Siamea) provenant de Java, le pilier de la cité renferme l'horoscope de la ville. On a également émis l'idée le culte du pilier sacré de la ville pourrait avoir son origine dans le culte du Lingam de Shiva.

 

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