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Ellora caves
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Ce lieu est considéré à juste titre comme l'un des endroits que l'on se doit de visiter au moins une fois en Inde. Ici comme à Ajanta, une trentaine de grottes furent excavées du flan d'une falaise, pendant plusieurs siècles et occupées par des moines hindous, bouddhistes et jains. Les grottes se regroupent donc en fonction du style qui les caractérise, style qui apparaît bien évidemment sous l'influence directe de la religion qui les inspira.
Les plus anciennes furent les grottes bouddhiques (1 à 12), que l'on date des 7-9èmes siècles, c'est à dire contemporaines des Chalukya de Badami (un peu plus au sud, au Karnataka). Les grottes 13 à 19, dites hindoues, dévolues au culte de Shiva, furent réalisées entre le 7ème et le 10ème siècle. Elles sont donc partiellement contemporaines des précédentes, mais on continua à en aménager sous la dynastie des Rashtrakuta auxquels on doit surtout la fabuleux temple de Kailasha (dit grotte 16). Les grottes 30 à 34 sont les plus tardives, entre les 9ème et 11ème siècles. Egalement creusées sous le règne des Rashtrakuta, elles furent dévolues au culte jain. Une activité monastique perdura dans les siècles qui suivirent.
La falaise étant plus ou moins orientée nord-sud et faisant face à l'ouest, on aura avantage à effectuer la visite l'après-midi pour s'assurer d'un peu de lumière dans les grottes. Celles-ci sont cependant dans l'ensemble beaucoup moins sombres que celles d'Ajanta.
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Elles sont situées tout à fait au sud. Toutes sont de type vihara, c'est à dire que ce sont de petits monastères. Elles sont relativement tardives (jusqu'au 8ème siècle) et se rattachent à la tradition bouddhiste du Mahayana (Grand Véhicule). Souvent vastes, elles peuvent avoir été creusées sur deux niveaux comme les grottes 4, 10 et 12, voire trois niveaux (grotte 11). La décoration des piliers est remarquable, et privilégie les éléments floraux, mais on notera surtout la relative abondance des sculptures en bas-relief représentant le Bouddha, des Boddhisatva, la déesse Tara, Ganesh et même Shiva. La grotte 10, dotée d'une superbe façade, est d'un style spécial, dit chaitya, constitué d'une salle en abside, au fond de laquelle se dresse un stupa.
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Elles constituent le groupe central et certaines d'entre elles sont les plus prestigieuses, en particulier :
La grotte 14 (Ravana ki Khai, ou grotte de Ravana,
le démon à dix têtes qui enleva Sîtâ, l'épouse du
dieu Rama, ou bien encore qui souleva le Mont Kailash demeure du dieu Shiva et de son
épouse Pârvatî)
La grotte 15 (Dashavatara, ou grotte des avatars,
allusion aux dix incarnations du dieu Vishnu pour ramener l'harmonie sur terre)
La grotte 16 (temple de Kailash, qui n'est
pas à proprement parler une grotte)
La grotte 21 (Rameshvara), à la
merveilleuse façade et aux splendides bas-reliefs ornant les murs
Et la grotte 29 (Dhumar Lena, ou Bain de
Sîtâ).
Si les éléments sculpturaux n'en sont pas le point fort, on pourra cependant reconnaître que le sommet de l'art d'Ellora en ce qu'il a de monumental est représenté dans le temple de Kailash (16). Ce n'est rien moins qu'un gigantesque sanctuaire monolithique excavé dans la montagne. Rien n'est construit, tout est découpé !! On a beaucoup de peine à imaginer la somme d'efforts qu'il fallut pour réaliser un tel monument. On a calculé qu'environ 200000 mètres cubes furent arrachés à la montagne, au burin...
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Situées tout au nord de la falaise, elles méritent une visite, même si l'on se sent saturé et même si l'on n'y découvre rien de tout à fait nouveau. Les moines jains qui vivaient là appartenaient à la branche des moines dévêtus (Digambara), les plus ascétiques. Les sculptures représentent des Tirthankara, les prophètes Jains (on notera la présence de Gomateshvara, Mahavira et Parshvanath), mais aussi des éléments de l'iconographie hindoue, comme les Yaksha, des génies, ou les Gandharva, des musiciens célestes.
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