Makara : animal mythique, monture de la
Déesse Gangâ. Le makara
constitue également un motif décoratif récurrent dans les temples du sud de
l'Inde, particulièrement ceux édifiés par les dynasties
Chalukya et
Hoysala.
Cet animal mythique possède
des pattes de lion avec lesquelles il marche discrètement, un corps de porc
qui lui permet de tout digérer, une trompe d'éléphant,
arme redoutable, une gueule de crocodile qui ne lâche pas ce qu'elle
attrape, des yeux de singe, très vifs, des oreilles de vache, attentives,
et une queue de paon déployée, symbole de beauté
Mâlâ : chapelet - rosaire
à 108 grains utilisé pour la répétition,
généralement mentale, des
mantra (pratique de
japa = litanies). En tant
qu'attribut de Ganesh, le mâlâ n'est composé que de 50 grains, autant que de
lettres de l'alphabet sanscrit, du fait que Ganesh est, parmi ses nombreuses fonctions,
le protecteur des lettres. Les grains en question sont des graines du fruit du
rudraksha (un arbuste, l'Eleocarpus
ganitras), réputées favorables au culte de Shiva (Rudra est l'un des
noms de Shiva). Dans le cas du culte de Vishnu, on utilise des graines de tulsi (basilic)
Mandara : montagne mythique qui,
au début des temps, servit de pivot pour baratter la "mer de lait" et en obtenir
l'amrita, le nectar
d'immortalité. Vishnu prit la forme de la tortue Kurma et posa le mont Mandara
sur sa carapace; les dieux et démons se rassemblèrent
alors, prirent le serpent Vasuki comme corde, et commencèrent le barattage. Des
choses merveilleuses, des dieux et déesses (dont la belle
Lakshmî,
déesse de la Beauté et de la Richesse, qui allait devenir la
Shakti de
Vishnu) et l'amrita en sortirent.
Les dieux purent s'emparer du nectar, le burent, devinrent ainsi immortels et vainquirent
les démons qu'ils expédièrent dans les mondes souterrains
Manu : premier homme de
l'ère du Kali Yuga. Il fut
le rédacteur mythique des "Lois de Manu", corpus sanscrit des textes de droit
réglementant la vie religieuse et sociale; l'influence de ce texte s'est
très longtemps prolongée. Les
Purâna font état de 14
Manu (législateurs), dont sept sont encore à venir
Mâyâ : terme du
Vedanta
dont la traduction la plus simple est "illusion", caractère illusoire, ou
Pouvoir d'Illusion; se dit de la force, créée par le monde des
apparences qui oblitère la Pure Réalité et fait voir les choses
pour ce qu'elles ne sont pas. Mâyâ est à la fois
moteur et conséquence de l'ignorance ou inconnaissance (Avidya).
Maya est donc Pouvoir (Shakti).
C'est le Pouvoir de Maya qui crée les formes phénoménales, mais
en-soi, les phénomènes n'ont pas d'existence propre. On peut donc dire
qu'ils sont illusoires, mais il est plus exact de dire qu'ils
n'existent que sur le plan relatif. Il n'y a, du point de vue de l'Absolu, qu'une
seule Réalité inconnaissable, désignée sous le terme de
Brahman. Cette
Réalité est non-manifestée, sans qualificatifs,
sous-jacente à tout ce qui semble Etre. La Manifestation est conditionnée;
tous les phénomènes y sont interdépendants et leur
réalité n'est qu'apparente