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Vâhana : animal symbole, véhicule (monture) du Dieu. Les représentations des divinités sont fréquemment associées à un animal (presque toujours le même) qui les accompagne et/ou qu'elles chevauchent. Certaines sont bien connues, hormis le rat (souvent on dit la souris, c'est plus sympathique, probablement) de Ganesh; par exemple l'oie ou hamsa de Brahmâ, l'aigle blanc à tête humaine Garuda de Vishnu, le paon appelé Paravânî de Skanda, le lion (parfois un tigre) dénommé Manashtâla de Durgâ, le taureau nommé Nandi ou parfois Vrishaba de Shiva, le chien de Bhairav, les deux éléphants de Gaja- Lakshmî, l'éléphant blanc céleste à quatre défenses ou Airâvata de Indra, le buffle de Yama, la tortue de Yamuna, le makara ou monstre ressemblant au crocodile de Gangâ, le bélier d' Agni, le crocodile de Varuna, le cygne de Sarasvatî, le cheval de Kubera, le daim de Vâyu, le lion noir de Rahu, le vautour des Planètes Ketu et Shani, etc. Le sens symbolique à accorder aux vâhana est assez obscur et fait davantage l'objet de spéculations que de certitudes; peut-être s'agit-il de fusions entre des divinités védiques (non-autochtones) avec des divinités totémiques dravidiennes autochtones...

Vajra : "diamant-foudre"; instrument de bronze dans le culte du bouddhisme du Tibet, en forme de court bâton, caractérisé par ses extrémités à plusieurs pointes réunies. Le vajra symbolise la stabilité et le caractère indestructible de l'esprit, lorsqu'il est fermement établi dans la vacuité (sunyata)

Vâmana : ou le Nain. Sous la forme inattendue d'un nain, cet avatâra de Vishnu se présenta à la cour du roi Bali. Celui-ci était en fait un démon qui faisait subir son joug à toutes les crétures existantes. Vishnu-Vamâna demanda au roi de lui céder un peu de terre, ce qu'il pourrait parcourir en trois pas. Le roi trouva la prétention insignifiante et donna son accord. Alors, Vishnu-Vamâna grandit démesurément, prenant ainsi sa forme de Trivikrama : d'un pas, il enjamba les Mondes crées, d'un second pas il franchit les Enfers, et du troisième il engloba les Cieux. Le roi Bali, reconnaissant le Seigneur Suprême, se prosterna

Varada mudra : geste qui accorde les dons (les faveurs) du dieu. La main droite est paume ouverte vers l'avant, doigts pointés vers le bas

Varâha : Sous la forme d'un sanglier, cet avatâra de Vishnu sauva la Terre qui avait été enfouie dans les profondeurs de l'Océan par le démon Hyranyâksha

Varna : (=caste). Littéralement varna a le sens de catégorie. Initialement, furent définies quatre varna : les Brahmanes (prêtres, détenteurs du pouvoir spirituel), les Kshatriya (guerriers, nobles, détenteurs du pouvoir temporel), les Vaishya (commerçants, adonnés au secteur productif), et les Sudra (travailleurs, agriculteurs), les plus nombreux. Le principe des castes est indissociable de la notion du karma. Par la suite, naquit l'idée des hors-castes (intouchables) pour les gens dont le métier est considéré comme particulièrement impur (métiers du cuir, nettoyage, etc.). Les quatre grandes castes initiales se sont subdivisées en une multitude de sous-castes. La notion (et surtout les conséquences sociales) des castes a toujours paru particulièrement injuste aux occidentaux, par le clivage et les fortes inégalités qu'elle entraîne, ainsi que par les blocages structurels. Les Indiens, surtout ceux des castes supérieures, évidemment, sont moins catégoriques. La caste développe, en effet, de fortes synergies d'entraide entre ses membres. En tout état de cause, la société moderne tend progressivement à atténuer les aspects les plus choquants du système, surtout en milieu urbain

Varuna : divinité védique, considérée comme l' Asura la plus importante. Varuna est Roi des Eaux marines et océanes, ainsi que des Eléments, et père de la déesse Lakshmî. En tant que Dikpala, il est le régent de l'ouest de l'Univers. On le représente accompagné ou monté sur un makara

Vasana : désirs de s'exprimer, de se manifester, inhérent à toute forme de vie; si les conditions extérieures ne s'y prêtent pas, les vasana restent à l'état latent

Vâyu : Divinité védique du Vent, serviteur du Roi des dieux, Indra. Il porte la parole (Vak). Il est le père de Garuda, le véhicule de Vishnu. En tant que Dikpala , Vâyu est le régent du nord-ouest de l'Univers et on le représente accompagné d'un daim (ou antilope). Il tient un étendard.

Veda : littéralement, Veda signifie "Ce qui a été vu", vu ou plutôt directement perçu par l'intuition supérieure des Rishis, les sages visionnaires de l'antiquité. Ce corpus de textes religieux est considéré comme "révélé" par les Dieux. Initialement, ces textes furent transmis de maître en maître oralement, avant d'être consignés par écrit quelques siècles seulement avant notre ère, probablement. La tradition dit que les Veda expriment les lois même de la Création : c'est d'ailleurs Brahmâ qui a créé l'univers en récitant les quatre Veda par ses quatre bouches. Du plus ancien au plus récent, les quatre Veda sont : le Rig Veda, le plus important, avec ses 1017 hymnes dont plus de la moitié sont adressés à Indra et Agni; le Yajur Veda, qui décrit les rites sacrés et, en particulier, les sacrifices rituels; le Sâma Veda, consacré aux chants religieux, et enfin l'Atharva Veda, traitant de prières et de formules magiques

Vedanta : Ethymologiquement, Vedanta signifie "fin des Veda". Le Vedanta est l'un des six courants de pensée (darshana) reconnaissant l'autorité des Veda. Le Vedanta traite essentiellement de l'identité fondamentale du Brahman et de l'Atman. Le Vedanta ne constitue cependant pas une pensée unique. Le Maître le plus connu reste Shankârâcharya qui exposa la doctrine de l'Advaita Vedanta. Mais divers auteurs expriment des points de vue autres : Râmânuja défend l'idée de trois entités distinctes (le Brahman, les entités individuelles et le monde matériel), c'est le Vishishtâdvaita ou monisme différencié. Madhva est tout à fait dualiste (dvaita), retrouvant plus ou moins les principes du Sâmkhya où le Jîva (le principe individuel, l'âme, si l'on veut) est irréductiblement séparé de la Création (Prakriti), etc.

Venugopâla : forme de Krishna (avatâra de Vishnu), en tant que divin vacher jouant de la flûte pour charmer les bergères de Vrindâvan, son village natal

Vihâra : Monastère bouddhique. On en voit de nombreuses ruines sur des sites très anciens comme Ajanta et Ellora (Maharashtra), Sanchi (Madhya Pradesh), Udayagiri (Orissa), Sarnath (Uttar Pradesh), etc.

Vijayanagar : Après le repli des envahisseurs musulmans, qui avaient ébranlé la plupart des royaumes du sud de l'Inde (1311, 1326), le royaume de Vijayanagar fut fondé en 1336. Sa capitale fut Hampi (Karnataka), au centre du Dekkan. Il étendit cependant son influence au Tamil Nadu. Très prospère, le royaume de Vijayanagar amplifia ses relations commerciales avec des pays étrangers jusqu'en Extrême Orient et en Europe, à partir des ports de la côte ouest. Il guerroya sans relâche contre le royaume musulman des Bahmani au nord.
Lourdement défaits en 1565, sous l'attaque d'une coalition musulmane, à la bataille de Tilakota, les Vijayanagar durent également se retirer du Tamil Nadu où ils cédèrent la place aux
Nayak. Les uns et les autres durent finalement se soumettre à l'empire Moghol qui, à l'exception de l'extrême sud de la péninsule, étendit sa puissance sur tout le pays à la fin du 17ème siècle

Vimâna : en Inde du sud, le vimâna est la tour qui surmonte le sanctuaire des temples (Cf. shikhara)

Vînâ : instrument de musique à sept cordes métalliques, comportant deux caisses de résonance et un long manche. La vînâ est l'attribut caractéristique de la déesse Sarasvatî, Shakti de Brahmâ. Une forme de Ganesh, Ucchista Ganapati, porte également la vînâ

Vinâyaka : "Grand Chef"; titre donné à plusieurs dieux qui ont le pouvoir d'écarter les difficultés, comme Garuda, mais surtout Ganesh. Pour la mythologie bouddhiste ancienne, Vinâyaka est un démon qui crée des obstacles pour éloigner le pratiquant du chemin de la délivrance (Nirvana). En fait, ce sens ancien a évolué et Ganesh est devenu pour les bouddhistes l'un des protecteurs du dharma : par sa puissante présence au seuil des temples, il écarte les esprits malfaisants, aidant les fidèles dans leurs prières, tout comme les divinités terribles

Vishnu : prononcé Vishnou) : l'un des trois grands Dieux de la Trimûrti; Vishnu est le principe de Conservation : c'est la force par laquelle se maintient l'univers. L'importance de Vishnu est considérable. En effet, ses avatâra successifs, dont les plus connus sont Rama et Krishna, figurent parmi les mythes fondateurs les plus forts de l'hindouisme populaire. Leur culte dévotionnel est ce que l'on appelle la bhakti, amour illimité du fidèle pour le divin. L'iconographie de Vishnu est relativement complexe, mais les images du dieu présentent généralement les mains tenant la conque et la roue (chakra)

Vyâsa : Sage mythique, dont l'existence historique est cependant probable; il est crédité de la rédaction de nombreux textes sacrés et en particulier de l'épopée du Mahâbhârata qu'il dicta à Ganesh

 

 

 


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