Bhubaneshvar

 

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Le temple de Lingaraja Capitale de l'Etat de l'Orissa, Bhubaneshvar n'est pas une mégapole comparable à d'autres grandes villes indiennes. Un peu moins d'un million d'habitants... Le contraste est grand entre l'ancienne ville, le coeur de la cité, où se localisent les temples, et les quartiers administratifs au nord, dont les larges avenues permettent une circulation aisée. La croissance se fait maintenant vers les banlieues qui longent la Nationale à quatre voies, qui relie Calcutta à Madras.

Bhubaneshvar est une ville agréable et facile à visiter car le touriste reste dans le même quartier en allant de temple en temple.

Habité dès avant notre ère, lorsque l'empereur Ashoka Empereur très ancien mena une sanglante campagne guerrière pour s'emparer du royaume Kalinga Royaume ancien en Orissa , le site de la ville se développa à partir du 7 ème siècle. Des centaines de temples furent édifiés, surtout sous la dynastie des Ganga Dynastie d'Orissa, du 12 ème au 15 ème siècles. On n'en visite guère qu'une dizaine. On trouvera dans l'annexe, un descriptif sommaire de l'architecture caractéristique des temples de l'Orissa.

La plupart des temples sont groupés dans un rayon de l'ordre du kilomètre autour d'un grand bassin sacré, le Bindusagar.

Krishna sur le temple de Brahmeshvara Temple de Brahmeshvara. Il est situé assez loin du groupe principal, vers la lisière orientale de la ville. Construit au 11 ème siècle, il affecte un aspect particulier avec ses quatre petits sanctuaires, aux points cardinaux de la plateforme dallée, reproduisant en miniature la forme du temple principal. Cette disposition, que l'on nomme pañchayatana, rappelle celle du temple de Lakshmana à Khajuraho. Le temple de Brahmeshvara est dédié à Shiva Dieu de la Transformation, qui est présent sous la forme du Lingam Pouvoir Créateur de Shiva. Il est encore en activité et les prêtres y sont accueillants.
L'entrée du jagamohan est encadré de motifs gajavidala Lion sur éléphant. Au fronton, on remarque une représentation de Gajalakshmî Lakshmî aux éléphants en pierre plus sombre. Sur le mur nord du jagamohan nom du mandapa en Orissa, on discerne de nombreux dessins dont une Lakshmî Shakti de Vishnu, honorée par les visiteurs. Tout autour du corps principal du temple (le shikhara Tour du temple que l'on nomme deul Tour du temple en Orissa en Orissa) et sa base, on repère des statues des différents Dikpâla Gardiens des huit points cardinaux, ainsi que quelques représentations intéressantes du Dieu Shiva : Ekapada Shiva (Shiva avec une seul jambe), Shiva Nâtarâja Shiva dansant, Andakasuravada, Ardhanarishvara forme mi-masculine, mi-féminine de Shiva, etc., ainsi qu'une peu banale déesse Chamunda forme féminine furieuse de Shiva. Hormis les divinités, les murs du temple offrent aussi aux regards de nombreux couples d'amoureux, une gracieuse joueuse de flûte, un petit érotique (petit sanctuaire nord-ouest).

 Le temple de Rajarani, tout proche du précédent, dresse sa silhouette élégante au milieu d'un parc verdoyant et bien entretenu (entrée 250 Rs). Il date du début du 11 ème siècle et n'est plus en activité. Aucune image divine ne réside dans la cella, mais la visite en est cependant recommandée. La tour (shikhara, nom local = deul), de forme pyramidale, est entourée de tours miniatures, comme certains temples de Khajuraho.
Le beau porche du jagamohan, encadré de jolies Naginî forme féminine de Naga , capte immédiatement le regard. La série des Planètes (Navagrahâ ) orne le fronton. Sur les murs extérieurs du corps central du temple, on identifie aux différentes directions, grâce à leurs montures, les huit Dikpala (gardiens des points cardinaux). De fines Apsarâ Nymphe céleste font admirer leur beauté. Le motif du gajavidala se répète à maintes reprises. De petites scènes érotiques, discrètes, peuvent aussi être repérées.

 Le temple de Bhaskareshvara, tout proche du Brahmeshvara, est beaucoup moins intéressant et ne justifie pas un arrêt.

Lingam aux mille visages Le temple de Parashurameshvara est l'un des plus beaux, et aussi l'un des plus anciens (7 ème siècle) des temples de la ville. D'assez petite taille, il ne fait pas impression lorsque l'on pénètre dans son enclos. L'entrée du temple par le jagamohan (vestibule au toit plat) est encadrée de beaux panneaux de pierre sculptée de motifs de danseurs et musiciens. Tournant autour du temple côté nord, on admire, sur la partie inférieure des murs, dans des panneaux carrés, une série de statues en bas-relief des sept déesses-mères Saptamâtrikâ ), associées à Ganesh Dieu à tête d'éléphant . Juste devant, dans la cour, se dresse un rare Sahasrarlingam (lingam aux mille visages). Un autre Ganesh, de belle taille mais assez usé, orne le mur sud du jagamohan.
La tour élancée du temple est surmontée d'un élément typique, l'amâlâka disque côtelé de pierre. La face Est du deul (shikhara) présente une grande statue de Kartikkeya, surmontée d'une frise du mariage de Shiva avec Pârvatî Shakti de Shiva. Plus haut, dans un médaillon ovale, Shiva Lakulisha, assis dans une posture de méditation, brandit son bâton d'ascète. Sur la droite, on reconnaît Shiva et Pârvatî avec un petit Ganesh à leurs pieds...
Dans la garbhagriha sanctuaire intérieur du temple), encore en activité, le Shiva Lingam, surmonté d'un cobra dressé en laiton, est protégé par un dais constitué d'un appliqué de Pippli, aux couleurs vives.

Temple de Mukteshvara Le temple de Mukteshvara, dans un autre enclos verdoyant, tout proche du temple précédent, date du 10 ème siècle. C'est un édifice assez petit, mais magnifique, peut-être le plus délicat des temples de la ville. Il est précédé, à l'extérieur, par une superbe torana arche de pierre d'inspiration bouddhiste, finement ornée de sculptures (en particulier, sur les côtés, le motif du makara monstre); elle donne accès à une plateforme ceinte d'une balustrade, au centre de laquelle se tient le temple. A l'arrière, un bassin sacré complète ce cadre harmonieux. Les murs extérieurs, dont on notera la belle pierre rouge sombre, sont gravés d'innombrables motifs décoratifs, souvent animaliers (par exemple des singes fôlatrant), mais aussi un Rishi enseignant ses disciples, une Naginî sur une colonne, etc.
Le porche et l'intérieur du temple, constitué, ici aussi, d'un jagamohan (vestibule) donnant accès à la partie centrale de la cella, sont ornés de nombreuses sculptures. Sans lampe puissante, les détails sont peu visibles, car la lumière d'ambiance est faible. On remarquera un beau Ganesh au plafond du jagamohan. Un Kartikkeya lui fait pendant.

 Le petit temple de Gauri, juste à côté du Mukteshvara, immédiatement au sud, ne présente pas d'intérêt particulier.

 Le temple de Siddheshvara ne se trouve qu'à quelques dizaines de mètres du précédent, dans le jardin. En s'y rendant, remarquer sur la gauche, toute une série de petits sanctuaires et à droite, dans une petite niche au sol, un fort beau Shiva dansant, accompagné de Ganesh. Le temple de Siddheshvara lui-même est d'un style relativement tardif; il montre des traits architecturaux typiques du style Ganga, mais les statues, peu nombreuses, semblent indiquer que le monument ne fut peut-être pas achevé. Sa belle silhouette homogène n'est ponctuée que par de rares sculptures, telle cette remarquable représentation de Ganesh, peinte en rouge minium, dans un renfoncement du mur sud. Un Kârtikkeya Frère de Ganesh, Dieu de la Guerre intéressant est à noter sur le mur ouest.

 Le temple de Kedareshvara, du 11 ème siècle, non loin du Mukteshvara, de l'autre côté de la ruelle, est encore en activité et accueille de nombreux pèlerins. Peint en blanc à la chaux, son aspect s'en trouve quelque peu empâté. Dans une niche du mur sud (comme à l'accoutumée), on remarque un gros Ganesh peint en vermillon. Immédiatement à côté, à l'ouest, se trouve Kartikkeya, le frère de Ganesh et au nord, une fort belle Durgâ forme féminine combattante 
de Shiva à l'oeil vif, reconnaissable au petit lion qui se tient à ses pieds. Cette Durgâ est vêtue de rouge et honorée. Devant la déesse, on passe le long d'un petit bassin sacré où nagent quelques grosses carpes paresseuses rouges ou blanches, pour arriver dans une seconde cour.
Un temple, peint en rouge brique, y est dédié à la déesse Gauri forme féminine du Dieu. Bien qu'ancien avec sa shikhara (deul) classique, son architecture est sommaire et aucune décoration extérieure n'attire le regard. L'entrée n'en est pas autorisée. Un peu plus loin, au fond d'un hall d'aspect moderne, un sanctuaire abrite un Shiva Lingam.

 Dans le même quartier, en passant par une petite rue qui rejoint le lac de Bindusagar, on jettera, sur la droite, un coup d'oeil au temple de Svarnajaleshvara. Il est assez abîmé et peu de reliefs restent intacts. On y note un petit Ganesh accompagné de Nandi Véhicule du Dieu Shiva, ainsi que Brahmâ Dieu de la Création dans un médaillon.

 Quelques dizaines de mètres plus loin, sur la gauche, le petit temple de Kotitîrteshvara est identifié par une pancarte. Le porche se signale par un linteau des Planètes; au-dessous, figure une divinité qui semble être une inattendue Tara L'Etoile, Déesse qui sauve et guide les humains .

 Le temple de Lingarâja, au sud du grand bassin sacré de Bindusagar, est le plus imposant des temples de Bhubaneshvar. Malheureusement, son accès est interdit aux non-hindous. C'est un centre de pèlerinage. Cependant, d'une plateforme surélevée, hors de l'enceinte (accès payant), on peut faire des photos. Construit au 11 ème siècle (entre 1000 et 1040), le temple de Lingarâja est dédié à Shiva, sous la forme du Lingam. Sa haute tour curviligne (shikhara ou deul) s'élève sur dix niveaux à près de 45 m de hauteur. Plusieurs autres temples, dont beaucoup de petite taille, entourent le Lingaraja, dans la même enceinte; cette "forêt" de tours pyramidales confère à l'ensemble beaucoup de majesté.

 Sur la rive ouest du lac de Bindusagar, le temple d'Ananta Vasudeva, auquel on accède par un portail s'ouvrant dans une cour, est dédié au dieu Vishnu Dieu qui maintient l'Univers, ce qui est inhabituel à Bhubaneshvar. Il présente une particularité curieuse : de nombreux et importants tas de bois s'entassent dans la cour pour alimenter les cuisines où l'on prépare de la nourriture pour les nécessiteux du quartier. De nombreux brahmanes s'y affairent. Le temple lui-même, bardé d'échafaudages, est en cours de restauration (mars 2003), ce qui ne peut lui faire de mal car il est en piteux état et tout noirâtre.

 Dans une rue non loin du lac de Bindusagar, le temple de Vaital Deul est de petite dimension mais ne manque pas d'élégance. En fait, c'est l'un des plus beaux temples de Bhubaneshvar. Il date de la fin du 8 ème siècle. La tour (deul) affecte une forme inhabituelle, semi-cylindrique, semblable à la carène d'un bateau à l'envers; c'est ce qu'on nomme une toiture de type khakhara, plutôt rare. De remarquables et multiples éléments décoratifs architecturaux structurent l'édifice. Des panneaux imagés montrent des nymphes, ainsi que de nombreuses divinités : Durgâ, Ardhanarishvara, Shiva Lakulisha (en érection), et même un Uma Mahesvar Shiva accompagné de Pârvatî, où Shiva est encore en érection ! On remarque encore des dragons et des Gajavidala Lion subjugant un éléphant. Sur la face Est, on peut admirer de belles sculptures de Shiva Nâtarâja et, en dessous, Sûrya Dieu Solaire sur son char tiré par ses chevaux. La divinité vénérée dans le sanctuaire est la terrible déesse Chamunda.

 Juste à côté, dans la même enceinte exiguë, le petit temple de Sishireshvara est fort gracieux. Un beau Ganesh orne sa face sud. Hormis un grand Shiva Lakulisha Shiva ascète, il ne présente pas d'autres grands reliefs. Le deul est entièrement sculpté avec, en particulier, la répétition du motif de la fausse fenêtre en forme de fer à cheval, avec le visage de Shiva en son centre, et surmonté du motif du kirtimukha.

 En repartant dans les alentours du temple de Lingarâja, on consacrera quelques minutes à visiter deux des nombreux temples, plus ou moins en ruine, qui parsèment le quartier :
Le temple de Yameshvara se dresse au centre d'une vaste cour pavée; il a une allure altière mais manque de sculptures; de plus, les restaurations ont été sommaires et assez maladroites, ce qui gâche l'esthétique. Un grand Ganesh, à la trompe raccourcie et aux bras hélas cassés, occupe le mur sud dans une niche. Quelques rares autres reliefs sont à noter : une femme au beau chignon, accompagnée d'une servante, entourée d'une frise florale, un grand panneau d'un Rishi Sage à l'époque antique enseignant à des adeptes, quelques érotiques et Nâga Divinité chtonienne de moindre importance. Comme sur pratiquement tous les autres temples de Bhubaneshvar, les Planètes (Navagrahâ) ornent le linteau du porche. Au centre du Deul, sur les quatre faces, on ne peut manquer de remarquer les proéminentes statues de lions écrasant l'éléphant.
De l'autre côté de la rue, un temple non identifié possède un curieux deul de forme arrondie, mais aucune sculpture.

 En bordure du lac de Bindusagar, sur la rive opposée à celle où se trouve le temple de Lingarâja, plusieurs petits temples sans grandes qualités architecturales, sont à signaler pour les quelques statues qui parent leurs murs extérieurs. On y trouve plusieurs Ganesh de bonne facture, mais aussi Shiva debout, Kartikkeya, Durgâ, ainsi que les gardiens des portes de Vishnu.

 A quelque distance, le temple de Rameshvara présente la plus remarquable série des Navagrahâ (Planètes) au linteau du portail d'entrée.

On pourra compléter la visite des temples par un moment passé à l'Orissa State Museum (entrée 50 Rs, photos interdites). Dans le hall d'entrée trône un grand Ganesh de bronze du 19 ème siècle. Suivent trois salles de sculptures au rez de chaussée, la première bouddhique, les deux suivantes hindoues. On remarquera, en particulier, un Bouddha imposant du 7 ème siècle, une Tara assise accompagnée des cinq Jina Bouddha. Quelques Ganesh typiques de l'art Orissi se trouvent le long des murs. Une vitrine qui aurait besoin d'être dépoussiérée abrite d'intéressantes représentations des divinités de l'espace (Dikpala). On trouvera en liste annexe, une liste partielle des pièces exposées intéressantes. A l'étage, une salle d'ethnographie plutôt ancienne présente des instruments de musique, des outils, des vêtements. Des tribaux y sont aussi représentés avec réalisme dans leur milieu naturel. Une autre galerie de bronzes est désavantagée par des éclairages insuffisants. Mais l'on s'attardera surtout dans une salle dont les murs sont couverts de splendides pattachitra, ces peintures traditionnelles religieuses sur tissus de la région de Puri. On notera, par exemple, une grande composition du Mahâbhârata Epopée, avec Krishnâ Avatar de Vishnu sur son char, avec Arjuna comme cocher, entourés de petits médaillons de gopi, ou encore Shiva et Pârvatî, accompagnés de Ganesh, sur le Mont Kailash Séjour de Shiva et Pârvatî, pendant que le démon Ravana Roi démoniaque à dix têtes se tient à droite et le dieu Kartikeya à gauche, etc.

La ville de Bhubaneshvar et ses nombreux temples fournit de nombreuses opportunités au photographe. Vous trouverez cinq séries de ces photos en cliquant ci-après :

Photos de Bhubaneshvar
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Le meilleur hôtel de Bhubaneshvar est l'Oberoi Bhubaneshvar, de catégorie luxe. Parmi les bons hôtels, on citera le Swosti (bon restaurant également). En catégorie moyenne, le Panthaniwas est tout à fait satisfaisant.

Faire des achats

L'artisanat de l'Orissa propose des articles dont certains ne se trouvent nulle part ailleurs, excepté peut-être dans certains emporium de Delhi. Si l'on réside uniquement à Bhubaneshvar, il faudra se résoudre à visiter quelques emporium, comme Utkalika, ou Orissa State Landloom, ou d'autres petites boutiques. Mais si l'on se rend à Puri, c'est de cette région que proviennent beaucoup d'articles.

On signalera en premier lieu l'artisanat de la taille de pierre. Le visiteur étranger sera probablement effrayé par les grandes statues de divinités taillées dans un beau grès bariolé dans les teintes rose/beige. Plus abordables en poids comme en prix, sont les jolies statuettes, délicatement ouvragées à partir d'un matériau tendre, une sorte de serpentine de couleur verte. A l'état de finition brute (surface non huilée), la couleur en semble gris clair.

Les autres spécialités Orissi sont :

 La fabrication de masques très colorés,
 Des peintures aux tons vifs sur tissu traité avec un produit raidisseur (les pattachitra réalisés à Raghurajpur, près de Puri) aux motifs religieux ou mythologiques,
 Les tableaux, représentant des divinités, constitués d'étroites lames de feuilles de palmier séchées puis traitées et assemblées,
 Les appliqués de tissu (à Pippli entre Bhubaneshvar et Puri),
 En bois peints de couleurs vives, des jouets, mais surtout des reproductions des divinités vénérées dans le grand temple de Jagannath
Le Seigneur de l'Univers à Puri
 Des statuettes de style rustique, fabriquées dans les zones tribales de l'intérieur, selon un procédé que l'on nomme le dokra, qui se reconnaît au fait que l'objet semble entortillé dans une ficelle de métal.

 

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