Beau Ganesh en bois d'Orissa Le phonème sacré OM

Les Vinâyaka







 

Plan du chapitre

Qui sont les Vinâyaka ?
Nombre de Vinâyaka
Les Vinâyaka au Maharastra
Les Vinâyaka en Uttar Pradesh
Les Vinâyaka au Karnataka
Les Vinâyaka au Madhya Pradesh
Autres Vinâyaka
Les groupes de Vinâyaka
Mythe de la naissance de Vinâyaka
Evolution du concept de Vinâyaka

Qui sont les Vinâyaka ?

Pour les textes anciens, les Vinâyaka sont des esprits malveillants et malfaisants, responsables de nombreux problèmes qui assaillent les êtres humains, troublant leur esprit, les rendant incapables de décision, les affaiblissant par des maladies diverses, souvent mentales. Ils sont responsables de nos misères, malchances, pertes et défaites, et vont jusqu'à prendre possession de nous. Les Vinâyaka ne se réfrènent de commettre de mauvaises actions que si on les a correctement vénérés par des rites. C'est pourquoi il est prescrit de pratiquer des rites d'apaisement avant d'entreprendre quoi que ce soit d'important.

Un Vinâyaka incarne donc un empêchement, un obstacle.

Cependant, de nos jours et à première vue, on pourrait croire que la plupart des gens considèrent Vinâyaka et Ganesh comme des termes similaires et désignent strictement la même divinité à tête d’éléphant. Dans divers ouvrages, la position adoptée est aussi la même. D'ailleurs, si l'on prend pour exemple ce que l'on peut constater dans une ville comme Varanasi où les petits oratoires habités par des Ganesh ou des Vinâyaka sont nombreux, leurs représentations sont exactement semblables (statue assez fruste, couleur vermillon). De plus, au Tamil Nadu, Ganesh est désigné communément en tamoul sous le nom de Vinayagar ou Vinayakar c'est à dire une divinité parfaitement bienveillante que l'on prie avant toute entreprise car elle a la capacité d'écarter tous les obstacles.

Les hindous font pourtant parfaitement la différence entre Vinâyaka et Ganesh et si, de nos jours, une analyse rapide pourrait conclure qu'il s'agit de la même divinité, il semble, d'une part, qu'il n'en ait pas toujours été ainsi et d'autre part, que même maintenant, Vinâyaka et Ganesh ne soient pas totalement synonymes.

Nombre de Vinâyaka

Les Vinâyaka sont en nombre incommensurable mais des textes sacrés très anciens énumèrent les plus importants dont il convient de s'attirer la bonne humeur. Au nombre de 4, 10 ou 16, portant des noms différents, ils sont reconnus comme des entités malveillantes capables de mettre sur la route des gens toutes sortes d'obstacles. Il convient donc de les amadouer par des sacrifices. On ne pense pas qu'à cette époque existaient des représentations de ces esprits.

Les noms des Vinâyaka principaux varient selon les textes :

 D'après le Mânava-grihya-sutra (5-7ème siècle avant notre ère), il existe quatre Vinâyaka : Shala-katankata, Kûshmândarâjaputra, Usmita, Devayajana
 Le Baijavâpa-grihya-sutra fournit une autre liste : Mita, Sammita, Shalakatankata, Kûshmânda.
 Le Yâñavalkyasmrti (1er au 3ème siècle de notre ère) le Shalakatankata est scindé en deux entités : Shala et Katankata.

D'autres sources insistent sur l'association ancienne de Ganapati avec les Sapta Matrika (Sept Mères Divines). Cette association suppose des actes de vénération s'adressant aux Mères ainsi qu'aux six Vinâyaka suivants : Moda, Pramoda, Sumukha, Durmukha, Avighna et Vighna-kârta. Cependant, l'association n'est pas faite entre les Mères et les Vinâyaka, mais entre les Mères et Ganesh, à travers Gauri, la première des Mères...

On trouve encore d’autres références scripturales indiquant, selon les cas, huit, vingt et un ou même cinquante et un Vinâyakas associés, dans ce dernier cas, chacun avec sa Shakti et l’une des lettres de l’alphabet sanscrit.

Des textes de rituels prescrivent l'apaisement de 21 Vinâyaka : Mita, Sammita, Shala, Katamkata, Kûshmânda, Râjaputra, Vyomakesha, Pârvatî, Bhîmaja, Krishnasya-pitâ, Arka, Ara, Sita, Dhishana, Kleda-putra, Kona, Lakshmavanta, Vidhim-tuda, Ketu, Bâhuleya, Nandakasya-dhârî. Cependant, le rituel n'insiste que sur cinq de ces Vinâyaka.

Le plus grand nombre de sites où les Vinâyaka sont vénérés sont situés au Maharastra et, d'une manière plus générale, dans les lieux de grands pèlerinages populaires.

Les Vinâyaka au Maharastra

Les Ashta-Vinâyaka du Maharastra sont comme ce nom l'indique (ashta signifie huit), au nombre de huit : Sri Mayureshvar à Morgaon, Sri Ballaleshwar (=Vallala-Vinâyaka) à Pali, Shri Chintamani (=Vighna-hara-Vinâyaka) à Theur, Shri Siddhivinâyaka (=Madhu-kaitabha-Vinâyaka) à Siddhatek, Shri Mahaganapati (Tripurari-Vinâyaka) à Ranjangaon, Shri Girijatmajvinayak à Lenyadri, Shri Vighneshvar à Ozhar et Shri Viradvinayaka à Mahad.

Toujours au Maharastra (qui concentre beaucoup de ces sites, ayant été le berceau et l’aire de développement des cultes Ganapatiya dès le début du 2ème millénaire) : Chintamani-Vinâyaka à Kalamba, Shami-Vinâyaka à Adosha, Mangala-Vinâyaka à Pariner, sur les rives de la Narmada, Vijnana-Vinâyaka à Rakshasa-bhuvana près de Jalna, sur la ligne Kachi-Guda-Manmad, Lakshmi-Vinâyaka à Verula, près d’Ellora, Sahasrarjuna-Vinâyaka à Padmalaya, Bhushundi-Vinâyaka à Namalgaon et enfin Sindura-Vinâyaka à Rajur.

On cite encore d’autres localités où sont vénérés avec ferveur des Vinâyaka fameux :

 Mangalamurti de Chincharvad (Chinchwad)
 Trishuna, près de Nagjhari, et
 Kasaba (une image swayambhu, également connue sous le nom de Jayanti Ganapati) dans la ville de Pune, dont il est le gram-devata (divinité tutélaire)
 Les Dholya-Ganapati de Satara, Hingula-Ganapati de Nasik, Chaumukhi-Gajanana de Kadambapur (des formes de Vinâyaka gravées sur les quatre faces d’un rocher, dont la principale connue sous le nom de Chintamani-Vinâyaka, sont autant d’autres Vinayâka du Maharastra.

Malgré sa concentration sur le Maharastra, le culte des Vinâyakas s’est répandu en d’autres régions. La primauté mise sur les cultes et croyances locaux envers les Vinâyaka s’est trouvée renforcée par la pratique de dédier les premières offrandes à Vinâyaka (identifié alors à Ganapati).

Les Vinâyaka en Uttar Pradesh

Le cas le plus flagrant et le plus profus est celui des Vinâyaka de Varanasi, au nombre de 56. Ce ne sont pas de simples noms de la même divinité, mais des divinités différentes, positionnées en des lieux très spécifiques de la ville, selon le diagramme (mandala) qui en régit l’espace sacré.

Ces Vinâyaka sont répartis en sept cercles concentriques. Leurs noms sont les suivants :

 Premier Cercle

  1.  Arka-Vinâyaka
  2.  Durga-Vinâyaka
  3.  Bhima-chanda-Vinâyaka
  4.  Dehali-Vinâyaka
  5.  Uddanda-Vinâyaka
  6.  Pasha-pani-Vinâyaka
  7.  Kharva-Vinâyaka
  8.  Siddhi-Vinâyaka

 Second Cercle

  •  Lambodara-Vinâyaka
  •  Kuta-dantavnayaka
  •  Shala-katankavinâyaka
  •  Kushmanda-Vinâyaka
  •  Munda-Vinâyaka
  •  Vikata-dantavinâyaka
  •  Rajaputra-Vinâyaka
  •  Pranava-Vinâyaka

     Troisième Cercle

    1.  Vakratunda-Vinâyaka
    2.  Ekadanta-Vinâyaka
    3.  Trimukha-Vinâyaka
    4.  Panchasya-Vinâyaka
    5.  Heramba-Vinâyaka
    6.  Vighnaraja-Vinâyaka
    7.  Varada-Vinâyaka
    8.  Modakapriya-Vinâyaka

     Quatrième cercle

    1.  Abhaya-Vinâyaka
    2.  Simhatunda-Vinâyaka
    3.  Kunitaksha-Vinâyaka
    4.  Kshipra-prasada-Vinâyaka
    5.  Chintamani-Vinâyaka
    6.  Danta-hasta-Vinâyaka
    7.  Pichindila-Vinâyaka
    8.  Uddanda-munda-Vinâyaka

     Cinquième cercle

    1.  Sthula-danta-Vinâyaka
    2.  Kalipriya-Vinâyaka
    3.  Chaturdanta-Vinâyaka
    4.  Dvi-tunda-Vinâyaka
    5.  Jyestha-Vinâyaka
    6.  Gaja-Vinâyaka
    7.  Kala-Vinâyaka
    8.  Nagesha-Vinâyaka

     Sixième cercle

    1.  Mani-karna-Vinâyaka
    2.  Asha-Vinâyaka
    3.  Srishti-Vinâyaka
    4.  Yaksha-Vinâyaka
    5.  Gaja-karna-Vinâyaka
    6.  Chitra-ghanta-Vinâyaka
    7.  Sthula-jangha-Vinâyaka
    8.  Mangala-Vinâyaka

     Septième cercle

    1.  Moda-Vinâyaka
    2.  Pramoda-Vinâyaka
    3.  Sumukha-Vinâyaka
    4.  Durmukha-Vinâyaka
    5.  Gana-natha-Vinâyaka
    6.  Jnana-Vinâyaka
    7.  Dvara-Vinâyaka
    8.  Avimukta-Vinâyaka

    On constate ainsi que les Vinâyaka portent les mêmes noms que Ganesh, ce qui n’est pas étonnant si l’on considère que Vinâyaka est Ganesh sous sa forme maligne et perturbatrice.

    Malgré cette liste impressionnante des Vinâyaka de Varanasi, les pèlerins, lors de leur circumambulation des 108 temples principaux de la ville (le panchakrosi-parikrama, réalisé en cinq jours -80 km-, pieds nus et en jeûnant), ne visitent qu’une dizaine de Vinâyaka, ceux dont les noms sont en caractères gras dans la liste ci-dessus, concentrés, on le voit, dans le premier et le septième cercle. Ces Vinâyaka sont donc les plus importants ou, pour dire autrement, ce sont ceux dont l’influence est telle qu’il est nécessaire de les adorer afin de s’attirer leurs bonnes grâces.

    On rapportera enfin, à Varanasi, le cas du Dhundi-Raja (=Dhundi-Vinâyaka), qui ne figure bizarrement pas dans la liste des 56, bien que très vénéré par tous les passants dans le quartier central de la vieille ville, non loin du temple de Vishvanath (temple d'Or).

    Un autre lieu en Uttar Pradesh est Prayag (au confluent de la Ganga et de la Yamuna, près d’Allahabad), où se tient le Vinâyaka Pranaveshvara.

    Les Vinâyaka au Madhya Pradesh

    Des Vinâyaka se rencontrent dans d’autres centres de pèlerinage. A Ujjain (Madhya Pradesh), par exemple, où six Vinâyaka sont visités par les pèlerins; on retrouve les quatre derniers des dix de Varanasi, plus deux autres que sont Avighna-Vinâyaka et Vighna-kartr-Vinâyaka, dont les noms ne figurent pas dans la liste de Varanasi…

    Les Vinâyaka au Karnataka

     Vinâyaka du temple de Vishnumurti, Attavara, près de Mangalore
     Vinâyaka ancien du temple d’Udyavara
     Vinâyaka ancien du temple de Kigga, près de Sringeri
     Swayambhu-Vinâyaka, Beluru, Kundapura
     Swayambhu-Vinâyaka, Udayadri, Padubidure
     Swayambhu-Vinâyaka, temple d’Hebri, Karkala
     Vinâyaka en bois du temple de Durga à Kemmannu près d’Udipi
     Vinâyaka ancien retrouvé près de Sringeri, maintenant au College Museum
     Vinâyaka ancien du temple de Kirimanjeshvara, Kundapura.

    Autres Vinâyaka

    Tamil Nadu : Shveta-Vinâyaka à Kumbakonam

    Andhra Pradesh : Bhalachandra Vinâyaka à Ganga-Masale sur la rivière Godavari et probablement Anala-Vinâyaka à Vijayapura, dont il est dit qu’il est en contrée Telugu mais l’identification du lieu est incertaine

    Orissa : On connaît cinq Vinâyaka à Puri : Ucchhistha-Vinâyaka, Nritta-Vinâyaka, Kalpa-Vinâyaka, Chara-Vinâyaka et Siddhi-Vinâyaka, seul le dernier figurant dans la liste des 56 (au rang 1/8) de Varanasi.

    Deux derniers Vinâyaka cités dans les textes mais dont la localisation n’est pas encore assurée : Kashyapasharama et Jalesha-pura.

    Les groupes de Vinâyaka

    Il semble légitime de considérer les Vinâyaka par groupes, comme les dix (ou les 56) de Varanasi, les six d’Ujjain, les huit du Maharastra (Ashta Vinâyaka), et encore les cinq de Puri (Orissa).

    Mythe de la naissance de Vinâyaka

    On rapporte un mythe intéressant sur l’origine des Vinâyakas. Un jour les Dieux et les Sages s’inquiétèrent parce qu’il leur apparut que les personnes bonnes, sur terre, rencontraient constamment des difficultés et des obstacles, cependant que les méchants semblaient accomplir leurs mauvaises actions avec facilité. Ils se rendirent auprès de Shiva et le supplièrent de créer des obstacles pour les mauvaises personnes. Shiva regarda attentivement Pârvatî et une pensée lui traversa l’esprit à ce moment là : les quatre éléments que sont la terre, l’eau, le feu et l’air sont chacun pourvu d’une forme mais le cinquième élément, l’éther, qui cependant fournit son support aux autres, n’en a pas. Cette idée le fit sourire. Et, dans l’éclat qui accompagnait ce sourire, surgit un superbe garçon qui illumina les quatre horizons tant il paraissait semblable à Rudra Lui-même. Dès qu’elles le virent, toutes les femmes assemblées là le trouvèrent charmant ; même Pârvatî le contempla avec amour. Shiva, indigné, maudit ce garçon qui se retrouva instantanément avec une tête d’éléphant, un ventre rebondi et le cou ceint de serpents ! ! Encore furieux, Shiva secoua le corps du garçon, et tout autour, apparurent d’innombrables Vinâyakas, tous porteurs d’une tête d’éléphant, de peau sombre, d’allure farouche et arborant dans leurs mains des armes terribles. Le Monde fut à nouveau secoué et troublé par leur seule présence. Brahmâ, le créateur, comprit le sens de ce qui se passait et expliqua que maintenant l’éther avait pris forme. Shiva s’adressa à ce garçon qui était né de son sourire et dit : "Tu seras le chef de ces terribles Vinâyakas. Ton nom sera Ganesh et ton rôle sera de créer des obstacles à toutes les entreprises, toutes les actions, qu’elles soient sacrées ou laïques, à moins que l’on ne T’aies auparavant prié".

    Selon le Brahma-Vaivarta-purâna, Vinâyaka reçut huit noms ce jour là : Ganesh, le Seigneur des hordes, Maître de la Sagesse et du Salut, Ekadanta, le Seigneur à la défense unique, Heramba, le protecteur des orphelins, Vighnayaka, le Seigneur qui lève les obstacles, Lambodara, le Seigneur au ventre colossal qui absorbe toutes les offrandes, Shurpakarna, le Seigneur aux larges oreilles comme des vans qui éloigne les ennuis, Gajavaktra, le Seigneur au visage d’éléphant et Guhagraja, le Seigneur frère aîné de Gruha (=Kartikeya), fils de Rudra (=Shiva).

    Evolution du concept de Vinâyaka

    On constate, selon le Brahma-Vaivarta-purâna cité plus haut, que les noms de Vinâyaka sont aussi des noms de Ganesh. On avait déjà vu cette convergence dans les noms des 56 Vinâyaka de Varanasi.

    Selon l'important Yâjñavalkya-smriti, également déjà cité, qui est relativement tardif, il n'existe en fait qu'un seul Vinâyaka, sous de nombreux noms, comme : Bhûtanâtha, Ganâdhipa...

    Ce même texte donne ainsi, à (aux) Vinâyaka, des caractéristiques nouvelles qui le rapprochent du concept de Ganesh :

     Vinâyaka est désigné comme chef des Gana par Rudra (Shiva) et Brahmâ; il est donc Ganapati
     Vinâyaka possède une seule dent (Ekadanta = Dantin), et sa trompe est tordue (Vakratunda), épithètes qui s'appliquent à Ganesh
     La mère de Vinâyaka est Ambika (elle sera connue comme Pârvatî plus tardivement encore)
     Les rituels de pacification des Vinâyaka, qui exigeaient, dans des temps anciens, l'invocation de divinités non védiques, ne demandent plus, pour propitier le Vinâyaka que l'invocation de déités védiques.

    Il est donc probable, que Ganesh, initialement Maître des Vinâyaka-gana (Vighna-nayâka), a été ensuite assimilé à Vinâyaka lui-même.

    Aux alentours du début de notre ère, ou peut-être avant, la vénération et le respect dont on entourait traditionnellement l'éléphant, bête puissante, intelligente mais pouvant être dangereuse, semble s'être focalisée sur une divinité anthropomorphe à tête d'éléphant qui fut finalement désignée, après maints changements, sous le nom de Ganesh.

    Au bout du compte, Ganesh a progressivement émergé comme, à la fois le Seigneur des Obstacles (Vighneshvara, le Vinâyaka Suprême), Celui qui les crée quand il n’est pas convenablement vénéré au commencement de toute action importante (à ce moment là il est Vighna-kartr) et Celui qui les éloigne, quand il est favorablement disposé (à ce moment là il est Vighna-hartr). Il est donc l’Obstacle et le Maître de l’Obstacle.

    Le mot Ganesh vient étymologiquement de Gana et Isha ; Isha, c'est le Seigneur, le Maître, et les Gana sont les petits génies, serviteurs de Shiva. On connaît également Ganesh sous le nom de Ganapati dont l'étymologie est tout à fait similaire : elle vient de Gana et de Pati qui veut dire Maître (comme Pashupati - Maître du troupeau, désigne une forme antique de Shiva).

    Les Ganas sont brouillons, folâtres, prêts à la bagarre et à faire des bêtises. Ganesh fut donc, tout d'abord, le dieu capable de mettre sur notre route extérieure ou intérieure toutes sortes d'obstacles : il exprimait ainsi la capacité maligne de ses Ganas. Mais Ganesh est foncièrement généreux, bon et amical. Par ailleurs, il comble ses fidèles de ses bénédictions.

    Dans l'hindouisme actuel, Ganesh est une force bienveillante et paisible, et les Vinâyaka-Ganas se sont fondus avec Lui dans une conception globalement positive.