Plan du chapitre |
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Dans ce chapitre, on évoquera :
Ganesh dans ses relations avec sa mère, la belle déesse
Pârvatî
, parèdre (Shakti
) de Shiva ; on abordera aussi, de façon
plus globale, la position de Ganesh dans son contexte familial
Ganesh et la Shakti et, d'une façon plus spécifique, avec les
déesses désignées comme ses épouses
Et enfin, Ganesh et les Saptamâtrika
, c'est à
dire les Déesses-Mères qu'il accompagne dans certaines représentations.
Le rôle de Ganesh, fils de Shiva et Pârvatî, et frère de
Skanda
(Kumâra), a été
élaboré dans la littérature
des Purâna
, écrits
difficiles à dater précisément,
mais assez tardifs.
Les écrits anciens insistent habituellement sur la naissance du dieu et les
évènements qui lui valent sa tête d'éléphant. On se
reportera pour plus de détails au chapitre sur les légendes
.
Ganesh est souvent représenté sur les genoux (ou plutôt sur le
genou gauche) de sa mère Pârvatî. Dans des statuettes traditionnelles
de plâtre peint de Cochin
(Kerala), Pârvatî en pied tient son
fils dans son giron, blotti
sur son bras gauche. L'enfant Ganesh est alors de petite taille par rapport à la
déesse. Cette relation mère-fils se retrouve dans des statuettes de marbre
(Ujjain), des peintures sur mur (Shekavati
, Rajasthan), des statues.
Ganesh dans son contexte familial apparaît généralement après
le 7 ème siècle, bien que l'on connaisse de Madugula, d'époque
Pallava
(3 ème au 6 ème siècle), une
représentation de Shiva entouré de Pârvatî, Ganesh, Skanda et les
Gana
.
Les scènes de Ganesh avec ses parents font davantage partie du folklore populaire que
de la statuaire classique. C'est ainsi qu'on peut voir Shiva, Pârvatî, Ganesh et
son frère Kartikkeya sur des lithos, et même des vimana de temples
dans le sud. Ganesh est
également représenté en compagnie de ses parents Shiva et
Pârvatî sur un relief de la grotte 21 d'Ellora évoquant leur
mariage (vaivâhika-mûrti) : un petit Ganesh se tient au pied de la déesse.
Les représentations artistiques de Ganesh dans son contexte familial tendent
à croître en popularité au cours du temps, par exemple dans les
scènes de Shiva avec sa famille à la maison, ou bien encore, dans un
registre très différent, sur les terrains de crémation,
représentées dans les peintures Pahârî
des 18 et 19 ème
siècles.
Les scènes familiales "complètes" (dites Umâmaheshvaramurtî),
comportant Shiva, Pârvatî et l'enfant Ganesh, fournissent d'ailleurs les
représentations les plus charmantes, les plus naïves aussi, dans l'iconographie
populaire actuelle (photo
). Anthropomorphiques, elles paraissent rassurantes : les dieux sont vraiment
semblables aux hommes. Peut-être ne faut-il pas trop solliciter la comparaison car
l'enfant est sagement assis aux pieds de ses augustes géniteurs...
Ce thème familial sera repris et multiplié à l'infini, par exemple sur les miniatures peintes Rajput des 18 ème et 19 ème siècles (écoles Pahârî, écoles de Kangrâ, de Guler, de Nûrpur, etc.).
Beaucoup d'Indiens considèrent que l'état normal de Ganesh est d'être un dieu célibataire. Divers spécialistes soulignent d'ailleurs que, suivant la foi populaire, Ganesh est un Dieu célibataire, voire misogyne. A l'appui de cette thèse, se trouverait le constat que les images de Ganesh associées avec une figure féminine sont plutôt rares.
En réalité, lorsque Ganesh est célibataire, on peut plutôt
penser que c'est un brahmachârin
, c'est à dire
engagé dans des pratiques spirituelles purificatrices.
D'autres fois, et l'iconographie traditionnelle comme contemporaine s'en fait largement
l'écho, on le dit marié avec ces deux belles jeunes filles que sont Siddhi
(Succès) et Buddhi (Sagesse). Est-ce un symbole pour souligner l'importance de
la sagesse et du succès dans le processus de la levée des obstacles dont Ganesh
est le spécialiste ?
Ou bien les deux déesses épouses de Ganesh ne personnifient-elles pas Sa sagesse et Son accomplissement ?
L'histoire du mariage de Ganesh (photo
)
la plus connue est citée dans le Shiva Purâna.
Shiva et Pârvatî dirent à leurs deux fils : "Vous deux êtes deux bons fils, égaux à nos yeux. Un mariage de bon augure sera accordé au premier qui reviendra ici après avoir fait trois fois le tour du monde entier." Skanda partit immédiatement pour faire le tour du monde, mais Ganesh se donna le temps de réfléchir. Il prit un bain de purification, puis installa deux sièges et demanda à ses parents de s'y asseoir. Après avoir chanté leurs louanges, il fit sept fois le tour des sièges et déclara : "Veuillez faire que mon mariage soit célébré maintenant". Ses parents furent évidemment surpris de cette demande, mais Ganesh répondit : "N'est-il pas dit dans les Veda et les Shastra que celui qui effectue par sept fois la circumambulation rituelle (pradakshina) autour de ses parents acquiert autant de mérites que s'il faisait le tour de la terre ? Faites donc, je vous prie, en sorte que mon mariage soit rapidement organisé". En entendant cette déclaration de leur fils, Shiva et Pârvatî furent tout à fait surpris mais ils le félicitèrent pour son habileté. Ainsi, Ganesh fut marié aux filles de Prajâpati : Siddhi (succès, réussite) et Buddhi (intelligence, sagesse). Après quelques temps, Ganesh eut deux fils : Kshema (prospérité) né de Siddhi, et Lâbha (acquisition) né de Buddhi. Quand Skanda revint et s'aperçut que son frère l'avait roulé, il s'en alla sur la montagne Krauncha où, depuis, il demeure célibataire.
Les autres références, dans les textes, au mariage de Ganesh sont les suivantes :
Une narration bien développée dans le Vinâyakâpurânam (18 ème siècle)
Le Matsyapurâna qui présente Ganesh comme "le Possesseur de Riddhi (succès, prospérité) et de Buddhi (intelligence)" ; certains commentateurs considèrent, pour cette raison, que ces déesses ne sont pas des Shaktis mais des emblèmes des qualités de Ganesh
Le Brahmavaivartapurâna qui mentionne le mariage de Ganesh avec Pushti (Prospérité)
Le Ganeshapurâna où le Sage Nârada propose le mariage de Ganesh aux deux filles du dieu Brahmâ, Siddhi et Buddhi
Le Mudgalapurâna, dans lequel les épousées Siddhi et Buddhi ne sont pas filles de Brahmâ, mais de Marici, fils de Brahmâ...
Les noms des épouses de Ganesh connaissent des variantes. Si l'on constate, comme indiqué ci-dessus, que le Shivapurâna les nomme Siddhi et Buddhi, elles sont Riddhi et Buddhi pour le Matsyapurâna. Et le Brahmavaivartapurâna ne mentionne que Pushti...
Plus encore. L'"épouse" de Ganesh est parfois et indifféremment nommée, selon les régions, les gens, les sectes, sous le nom de Sarasvatî, Sharda, Lakshmî, voire Pârvatî...
On notera d'ailleurs, à ce sujet, l'extrême fréquence, dans les cultes et représentations populaires, de l'association de Ganesh avec Lakshmî, la déesse que l'on prie pour obtenir la Prospérité qu'elle symbolise (Lakshmî est la déesse favorite des hommes d'affaires).
La même hétérogénéité des dénominations "populaires" se retrouve d'ailleurs dans les noms de la mère de Ganesh qui est généralement Pârvatî, mais parfois Gauri, Lakshmî, voire Durgâ.
Ganesh est donc souvent accompagné d'une figure féminine (photo
) assise sur son genou gauche, voire de ses deux épouses (photo
), exceptionnellement sur ses deux genoux, mais plus
généralement postées l'une à sa droite, l'autre à sa
gauche, comme sur les peintures murales du Shekavati (photo
) au Rajasthan, voire des fresques de pierre (photo
). On trouvera quelques exemples, sur des posters actuels, des associations de Ganesh avec
la Shakti.
La question reste posée de savoir si les épouses de Ganesh sont ses Shakti ou simplement des épouses. Probablement les deux points de vue sont possibles. A l'appui du second, on sait que, selon le Shivapurâna, deux garçons sont nés de l'union de Ganesh et de ses épouses : Siddhi eut Kshema (le Bien-Etre) et Buddhi donna naissance à Lâbha (le Gain).
Par contre, il est incontestable que les Shakti de Ganesh existent. Hormis Vinâyakî (Cf. plus loin) à tête d'éléphant, Shakti "type" puisque semblable à Ganesh (si ce n'est qu'elle est de sexe femelle), les Shakti Ganesh forment une catégorie spéciale liée aux cultes du tantrisme.
Ils sont accompagnés d'une déesse à forme humaine juchée sur le genou gauche. Les Ganesh tantriques ainsi connus sont :
Lakshmîganapati
Mahâganapati (photo
)
Moolâdhâraganapati
Panchabhootaganapati
Pingalaganapati
Shaktiganapati (photo
)
Uchchishtaganapati
Uddandaganapati
Ûrdhvaganapati
Varaganapati
On trouvera, dans le chapitre sur les noms de Ganesh, les représentations traditionnelles de quelques uns des Shakti Ganesh dans la liste des trente deux de Ganesh selon le Sritattvaniddhi.
La grande statue de Mahâganapati, à l'entrée de la salle des mille piliers du temple de Minâkshîsundareshvara à Madurai, est bien connue, mais on peut citer également diverses représentations de l'artisanat moderne, qui montrent que Ganesh n'est pas aussi célibataire qu'on veut bien le dire, dans l'imagerie populaire.
Vinâyakî est une représentation de Ganesh sous une forme féminine, dotée à la fois d'une tête d'éléphant et d'une poitrine généreuse. C'est une image rare puisque l'on n'en connaît qu'un nombre limité (environ une trentaine). Citons une partie des sites recensés dans les ouvrages spécialisée :
En Uttar Pradesh à Rikhian, district de Banda :
linteau de pierre du 10 ème siècle (Pratîhâra)
Au Madhya Pradesh :
En Orissa :
Au Maharashtra à Aundha Nâganâtha,
district de Parbani, du 13 ème siècle
Au Tamil Nadu, Vinâyakî est dotée de pieds de
tigre: c'est pourquoi on l'appelle Vyâghrapâda Vinayakî. On en voit des représentations à :
On notera aussi, citées dans la littérature spécialisée, des images de Vinâyakî dans les lieux suivants :
Bronze du 16 ème siècle, au musée de
Shirali (Karnataka)
Bronze de 17 ème siècle venant du Maharashtra
au musée de Lucknow
Bronze de 17 ème siècle du Kerala au Staat
Museum fur Völkerkunde de Munich (Allemagne)
On signale encore cette déesse au Gujarat, au Bihar, en Assam.
Ces formes féminines de Ganesh ont été trouvées dans des
enclos circulaires dits enclos ou temples des 64 Yoginî
(Chaushasthi
Yoginî). Il y aurait au total dix huit temples dédiés aux Yoginî
en Inde et au Sri Lanka.
Elles sont désignées sous des noms divers : Vinâyakî, bien entendu, mais aussi Ganeshânî, Gajânanâ, etc.
Qui est Vinâyakî ? Des textes anciens la placent parmi les 64 Yoginî, voire même parmi les Saptamâtrikâ. Il faut se reporter aux Purana pour avoir une idée de la fonction de cette déesse.
Selon le Silpasâra, ouvrage dans lequel les Yoginî, terrifiantes accompagnatrices de Durgâ, sont décrites, certaines se nourrissent de cadavres, d'autres vous dévisagent dans la nuit comme des démons, d'autres encore ressemblent à des démons aux yeux terribles et aux cheveux dressés sur la tête.
Pour résumer, Vinâyakî est à l'évidence la Shakti de Ganesh/Vinâyaka, c'est à dire l'énergie créatrice de Ganesh. Au contraire, les autres déesses qui accompagnent souvent Ganesh (Buddhi, Siddhi, Riddhi, Pushti, Nîla Sarasvatî) sont ses épouses et elles sont représentées avec un corps humain et un visage séduisant.
L'iconographie de Vinâyakî est voisine de celle de Ganesh ; elle est par
exemple représentée assise ou debout, voire dansant. Elle a deux ou quatre bras,
ce qui est plus simple que dans le cas de Ganesh. Ses attributs sont les mêmes que ceux
de Ganesh, quoique l'on connaisse également le luth. Ses mains peuvent également
faire l'abhaya
ou le varada
mudra
.
Pour J. Herbert, la Shakti de Ganesh est représentée de diverses façons. Tantôt elle est double, consistant en Buddhi (puissance supramentale de compréhension) et Siddhi (à la fois intelligence supérieure et pouvoir surhumain) ou Riddhi (la perfection), représentées dans des corps humains normaux, tantôt dans un cadre plus ésotérique, c'est Ganeshânî, représentée, comme Ganesh, avec une tête d'éléphant sur un corps humain, et que Ganesh serre amoureusement contre lui. Herbert fait ainsi probablement allusion au Ganesh duel Japonais.
Les Mâtrikâ ou Mères sont, dans l'Hindouisme, des figures divines généralement représentées au nombre de sept (sapta). Dans quelques cas, comme à Elephanta, près de Mumbai (Bombay), elles sont au nombre de huit.
Le rôle des Mâtrikâ est complexe. Elles ont une nature ambivalente et l'on dit dans le Varâha-Purâna qu'elles ont été créées par Shiva et les autres dieux pour vaincre un démon réputé invincible, Andhakâsura dont chaque goutte de sang s'écoulant de ses plaies et tombée à terre donnait naissance à un autre Asura hostile aux dieux. Les Shakti s'affairèrent alors à recueillir le sang du démon avant qu'il touche terre, et c'est ainsi qu'Andhakâsura périt. Mais le mythe dit aussi que chacune de ces Shakti symbolisait l'un des huit "mauvais états mentaux".
Au fil des siècles s'est produite une transformation progressive du sens symbolique accordé aux Mâtrikâ ; de déités initialement malveillantes, elles sont devenues des déités bienveillantes et protectrices. En effet, il y a très longtemps, les Mères étaient, dans les croyances populaires, liées à l'occurence de maladies répandues comme la variole, la typhoïde, le choléra. Pour y échapper, une seule solution : se concilier la bienveillance des Mères par force offrandes et sacrifices. Les croyances populaires actuelles des basses castes et des hors-castes attribuent encore une très grande importance aux Mères qui protègent contre ces maladies, par exemple Maryamma (rougeole), également vénérée au Népal (temple voisin du Swayambunath près de Katmandu).
Intégrées parmi les figures divines vénérées par le brahmanisme, les Mâtrikâ furent progressivement considérées comme les parèdres (contreparties féminines) et Shakti (Pouvoir de Création) personnifiées des différents dieux védiques. Ce sont également, pour certains auteurs, des formes dérivées de la déesse Chandî.
Ces puissances, Shakti des principaux dieux, participent de leur iconographie et possèdent également montures et attributs. Le tableau ci-après en récapitule la symbolique.
Dans le Harivamsha figurent des prières adressées aux Mâtrikâ afin qu'elles protègent les enfants comme si elles étaient leurs mères véritables; c'est pourquoi dans l'iconographie, les Mères sont parfois représentées avec un enfant assis sur leurs genoux (comme à Ellora, par exemple) ou à leur côté.
Selon un texte du 11 ème siècle, l'Ishâna-Shiva-gurudeva-paddhati,
Ganesh, lorsqu'il est invoqué comme Vinâyaka, protège les enfants de
l'emprise des démons, en supprimant tous les obstacles pouvant contrarier le culte
rendu aux Mères. Le dieu, de ce fait, en vient à être
considéré comme le protecteur des Mâtrikâ et, en conséquence,
à être généralement figuré en leur compagnie dans les
temples Shivaïtes
. Mais on doit
également rappeler que, dans le
Vâmanapurâna, Shiva, après la naissance de Ganesh, demande aux
Mâtrikâ, ainsi qu'aux effrayants esprits des morts, de servir le fils de
Pârvatî en toutes circonstances.
Le Suprabhedâgama demande que Ganesh soit en posture debout lorsqu'on le représente avec les Saptamâtrikâ. Cependant, il est le plus souvent assis, et parfois même dansant. En règle générale, on le voit tout à fait à gauche du groupe, en compagnie de Chamundâ. Ceci se retrouve à Ellora dans les grottes 14, 16, 21 et 22 (fin 6 ème siècle au 8 ème siècle).
Ganesh, comme les Mères, est une déité que l'on doit se rendre propice afin qu'elle ne cause pas de difficultés; notion, même si on la place dans un sens positif "d'éloigner les difficultés" plutôt que les provoquer, fait qu'il a toujours été considéré nécessaire (ce trait de Ganesh est souligné à maintes reprises) de se rendre cette déité favorable avant de vénérer les autres dieux. Ainsi, selon la Gobhilasmriti, tout rituel se devait de commencer par l'invocation préalable de Ganesh et des Mères.
C'est au Deccan, en Orissa et au Bengale qu'on trouve assez fréquemment Ganesh avec les Saptamâtrikâ. On connaît de nombreuses associations de Ganesh avec les Saptamâtrikâ, en particulier au Tamil Nadu. Quelques localités sont seulement citées ici :
Aihole (grotte de Ravana Phadi et musée), 6 ème siècle,
époque Chalukhya
:
Photo et
Photo (Karnataka)
Pattadakal (temple Galaganath), époque Chalukya
(Karnataka)
Tiruttani (temple de Virattanesvara), époque
Pallava
(Andhra Pradesh)
Bhubaneshvar (temple de Parashurâmeshvara), époque Ganga orientaux (Orissa) :
Photo
Khajuraho (temple de Vishvanatha), époque
Chandella (Madhya Pradesh)
Osian (temple proche du Saciyamat), époque
Gurjara-Pratihara (Rajasthan)
Ellora, grotte 21 dite Râmeshvara (on voit
également d'autres représentation des Mères dans les grottes 14, dite
Ravana, et la "grotte" 16 ou temple de Kailasa), époque Rashtrakuta (Maharashtra).
Photo
Dans la même région, aux grottes bouddiques tout près d'Aurangabad : Photo
Kanchipuram (temple de Kailâsanâtha), 7 ème siècle, époque Pallava :
Photo et Photo
Vadodara (Musée) : Ganesh et Châmundâ de Tintoi
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