Plan du chapitre |
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La caractéristique de la statuaire des temples au Chattishgarh, plus particulièrement dans la zone sud, ce que l'on appelle le pays Bastar, est d'être marquée par l'art tribal. En effet, il faut savoir que cette région est peuplée, à quelque 30%, de tribus. Ces ethnies, qui ont longtemps vécu à l'écart, n'ont été que tardivement hindouisées. Elles ont donc conservé un riche patrimoine culturel dont on peut avoir une idée en visitant le musée anthropologique (Museum of the Anthropological Survey of India) de Jagdalpur. Les divinités vénérées dans les villages, en particulier, sont fort différentes de celles des temples hindous. Et quand les divinités hindoues ont commencé à apparaître dans les temples, les artistes les ont représentées d'une manière assez fruste qui ne respectait pas le "canon" en vigueur dans d'autres lieux plus "raffinés". Un style autochtone s'est développé, dont le meilleur exemple est donné par les sculptures du Market Temple de Barsur.
Dantewada |
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Le temple de la déesse Danteshvari, à Dantewada, offre un panorama du style sculptural de Barsur. En effet, de nombreuses pièces qui y sont exposées proviennent en fait de cette dernière localité.
De Jagdalpur, la route pique plein ouest, traversant un plateau morose (en 2003, elle est en réfection). Une quinzaine de km avant le croisement de Gidam, le trajet devient sinueux et le paysage de collines plus varié. De Gidam, une route étroite mais asphaltée mène, en une vingtaine de km, jusquà Dantewada (90 km de Jagdalpur). Le temple de la Déesse Danteshvari est facile à trouver, en bordure des rivières Sankani et Dankani, dont c'est la confluence.
Une pancarte indique que ce temple existe depuis très longtemps, sans préciser
davantage. C'est l'un des Shakti
Pitha
de l'Inde. Une dent de
Sita y serait tombée. Le temple
fut rénové au 14 ème siècle par un roi de la dynastie Kakatiya.
La déesse qui y est honorée est dotée de six bras. Au dessus d'elle,
figure une scène de la destruction du démon Hiranyakashipu
par Narasimha
.
Le temple est ouvert à l'est; le mandapa
intérieur
s'appelle le Mukhasala
et le deuxième, extérieur, le Natamandapa (salle de danse).
L'entrée du temple est inhabituelle. Le premier mandapa, récent,
est constitué d'une structure de bois. De nombreuses statues et stèles y sont
disposées : plusieurs Ganesh
,
Lakshmî
, Nandi
, deux
Dvârapâla
gardant l'accès au deuxième mandapa, qui date
du début du 20 ème siècle. Toutes ces
statues sont très noires et d'un style rustique particulier. Dans le deuxième mandapa,
des colonnes vivement colorées en rouge et vert soutiennent le plafond. Un grand Ganesh
se tient assis à droite. Pour pénétrer plus avant, dans le vestibule, il faut
enlever le pantalon et se parer d'un dhoti mis à la disposition des visiteurs. Dans son sanctuaire qui daterait,
comme la plupart des statues, du 13 ème siècle, la
déesse a de grands yeux perçants. Elle est vêtue de
rouge. Le porche de sa cella est gardé, de part et d'autre, par des Dvarapala
menaçants. Le prêtre procède à son rituel sans s'occuper des visiteurs
qui déposent leurs offrandes. Un second prêtre, dans le vestibule, distribue des prasad de
noix de coco.
Fréquemment, des visiteurs amènent une chèvre en sacrifice. Après l'avoir bénie, au son d'une musique de chenai (sorte de hautbois) et tambourins, des officiants vont couper le cou de l'animal dans la cour.
Juste à côté de ce temple, un second, un peu plus petit, est consacré
à une autre forme de la déesse, Baneshvari. l'architecture du bâtiment est sommaire et moderne. Seul le sanctuaire des déesses est
ancien, comme cela se voit souvent. Là encore, de nombreuses statues sont
exposées : Narasimha, Ganesh, Shiva
et
Pârvatî
, Durgâ
,
les Planètes au linteau du porche.
Barsur |
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On atteint le petit village par une petite route depuis Gidam (19 km). Le temple
principal, à l'écart de la place du marché, est communément connu
sous le nom de Market temple. Les villageois le nomment aussi "temple de Danteshvari".
Il domine une rivière en contrebas. Le mandapa, sommairement
reconstitué, est récent. La partie supérieure de la shikhara est
tronquée mais ce qu'il en reste est orné de sculptures d'un style vigoureux et
simple, très caractéristique, que l'on a pu appeler le "style de Barsur". On
y remarque plusieurs Nandeshvar également nommé Vasu par des
spécialistes...), Narasimha, Varahî (Shakti de Varâha ),
plusieurs Shiva, un Brahmâ
à
côté de Ganesh, une petite Chamunda (Shakti furieuse) expressive, et quelques érotiques.
Par une piste sommaire, on passe devant un temple effondré dit "aux trente deux piliers",
en cours de restauration-remontage. Plus loin, on arrive au temple de Mama Bhanja ka mandir. D'une
agréable silhouette, il est assez bien conservé mais aucune statue ne
l'orne. On remarquera cependant les forts beaux motifs décoratifs en forme de
clochettes suspendues à des chaînettes à l'intérieur. Ganesh et Narasimha
se trouvent dans le sanctuaire fermé. Ce temple représente un type hybride
Dravidien à vimana
du 12 ème-
13 ème siècle.
A quelques centaines de mètres de là, on arrive devant une construction fermée par des grilles sur les quatre côtés. A l'intérieur, deux énormes Ganesh assis attendent le rare visiteur. Le plus grand atteint quelque 2,5 mètres de hauteur mais, ce qui frappe le plus, c'est l'aspect massif et puissant de ces deux chefs d'oeuvre de l'art local.
Chitrakot |
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On peut se rendre à Chitrakot depuis Barsur (45 km) par une petite route étroite mais bonne qui serpente à travers les collines puis escalade un versant boisé sec pour traverser ensuite un plateau extrêmement désertique; à certains endroits affleure même la carapace rocheuse à laquelle s'accrochent des arbres méritants. On peut aussi se rendre directement de Jagdalpur à Chitrakot.
Le site de Chitrakot est extraordinaire. Le fleuve Indravati large de quelque trois cents mètres, plonge d'une trentaine de mètres de hauteur en une série de cascades du plus bel effet.
Sur la rive gauche d'où l'on a le plus beau point de vue, se trouvent à flanc de falaise, un peu en contrebas, dans un renfoncement de la roche, quelques belles stèles de divinités. Un peu plus loin, sous des auvents de paille, sont également disposés de petits autels Shivaïtes, parmi lesquels quelques Ganesh rustiques figurent.
Narayanpal |
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Sur la route nationale joignant Jagdalpur à Raipur, à environ 35 km de Jagdalpur, on prendra
sur la gauche une route de terre, partiellement asphaltée qui conduit en 22 km jusqu'au village de Narayanpal.
Un vieux temple de Vishnu
, sous sa forme
de Nârâyana, s'y dresse, du type de l'Orissa. Seul un Ganesh, à
mi-hauteur du deul
, demeure, les autres statues ont été enlevées. Le jahamohan
s'est effondré mais on voit la base de sa structure pyramidale. Dans la cella, un Vishnu
honoré, sans doute postérieur au temple lui-même.
Sirpur |
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Sirpur se trouve à 85 km à l'est de Raipur (NH6 vers Sambalpur jusqu'à 10 km après Tumgaon, puis à gauche par une bonne piste de 18 km). Du 5 ème au 8 ème siècles, ce fut un grand centre religieux et culturel Hindou, Bouddhiste et Jain. Le site, sur la rive de la Mahanadi, ne est marqué par de nombreux petits temples d'ancienneté hétérogène. Il convient de se rendre à Sirpur, mais en sachant que ce ne sont pas les représentations de Ganesh qui motivent le déplacement.
Le monument que l'on ne manquera pas est le temple de Laxman, construit en
brique et datant du 8 ème siècle (650 selon d'autres sources).
Dédié au Seigneur Vishnu
par la veuve du
roi, c'est le seul temple en brique encore debout au Chattishgarh. Ses dimensions, son souci
extrême de perfection dans les proportions et les symétries,
l'élégance de
ses motifs décoratifs ajoutent au charme du parc bien entretenu qui l'entoure.
Le temple s'élève sur un socle. Ouvert à l'est, il ne subsiste de son
mandapa
que la base des piliers et des murs latéraux. Il est prolongé par un court
vestibule qui donne accès à la cella par un remarquable porche sculpté.
Les sculptures sont quelque peu érodées mais l'ensemble garde cependant tout
son intérêt. Les motifs de ce porche rappellent quelque peu ceux du temple de
Rajim Lochan à Ranjim : même Vishnu couché au linteau,
même double série de petits panneaux carrés dans lesquels sont
gravés les avatars de Vishnu (vers l'extérieur), et
des couples mithuna (vers l'intérieur).
Dans la partie basse du porche sont figurés les gardiens des portes de Vishnu. La cella abrite trois statues qui ne semblent pas dans leur position d'origine. De gauche à droite, on reconnaît : un roi et ses deux épouses, Laxman assis en posture de délassement sous un chaperon de têtes de cobras protecteurs et enfin Vishnu, portant un lotus ouvert.
Pour les spécialistes, ce temple de Laxman serait le plus beau temple en brique
de l'Inde. On détaillera le shikhara
et ses
éléments décoratifs, comme
le motif du kirtimukha dans la fausse fenêtre en forme de fer à cheval, les
petits amalaka
d'angle, sur plusieurs
niveaux, qui font contrepoint au gros amalaka terminal
en haut de la shikhara, les frises de petits éléphants accroupis...
Un peu plus loin dans le parc, un grand portail, gardé par un
superbe Dvârapâla
au beau chignon,
s'ouvre sur un patio où sont
exposées les pièces du Musée. Malheureusement, la plupart de ces sculptures
sont fort abîmées et aucun étiquetage ne vient aider le visiteur. La pierre
beige clair de ces statues s'est usée de façon hétérogène en
sorte que le relief a pris des aspects bizarres. Un Ganesh peut cependant y être signalé.
Dans le village, parmi les temples en activité, on consacrera un moment
à visiter le temple de Gandeshvar, dans une grande cour ombragée, sur la rive de la
Mahanadi. Dès l'entrée, un grand Bouddha
de pierre sombre est assis sous un
banyan dans l'attitude de la prise de la terre à témoin. On pénètre ensuite
dans l'enceinte proprement dite du temple.
Son mur sud est incrusté de statues anciennes rapportées : Shiva Nâtaraja
,
Uma Maheshvar (Shiva avec son épouse Pârvatî) avec un jeune Ganesh, Balaji (Vishnu), et un couple
royal. En retrait, figure une curieuse série de Planètes debout, surmontées de la Trimûrti
.
Un peu plus loin, à droite dans la cour, sous un auvent, danse un beau Nâtaraja. Au nord, un Bouddha
touchant la terre de la main droite. Sur le mur nord du temple, également encastrées, on admire de jolies
scènes de servantes tenant le chauri (chasse-mouche), ainsi que Uma Maheshvar, et deux
Vishnu accompagnés de leurs Shakti
de petites
tailles. De ce côté nord du temple, on jouit d'une large vue sur le lit gigantesque du fleuve Mahanadi.
A l'intérieur du temple, le mandapa abrite quelques bonnes statues de Varâha
,
Gangâ
, Uma Mahesvar
et Vishnu. Un beau Lingam
honoré
réside dans le sanctuaire; sur le mur du fond, on y remarque un Ganesh peint en vermillon et une déesse.
A l'écart du village, on ira voir les ruines du Bouddha Vihara. C'est le plus vaste des monastères et la disposition originale peut en être imaginée. Un autre monastère, le Svastika Vihara, se trouve à proximité.
Ranjim |
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A 48 km de Raipur, sur une route partant de la Nationale se dirigeant vers Jagdalpur, Ranjim est localisé au confluent de trois rivières sacrées, la Mahanadi, la Pairi et la Sondhul. Dans un passé lointain, le nom de ce lieu était Kamalkshetra ou Padampur. Le Seigneur Vishnu est ici honoré dans le temple de Rajiv Lochan, que visitent chaque année de fort nombreux pèlerins. D'autres temples se trouvent tout autour de ce lieu saint : temple de Kaleshwar Mahadev (sur un ilôt), temple de Rajeshwar, temple de Someshwar Mahadev, temple de Rajima telin, temple de Ramchandra, temple de Kâl-Bhairav, temple de Jagannath.
Le temple principal, le Rajiv Lochan, est d'une grande ancienneté (5000 ans selon le
prêtre principal) mais ses sculptures le datent de la fin de la période Gupta
(8 ème siècle). Globalement, c'est un monument
d'architecture assez quelconque, dont les formes ont été empâtées
par les chaulages successifs.
En revanche, l'iconographie de la statuaire est extraordinaire. D'emblée, le porche
d'accès à la grande cour dallée où se dresse le temple est
d'une formidable beauté. Parmi les innombrables motifs, on note des couples d'amoureux,
de beaux Naga
en
salutation, et surtout, au linteau, Vishnu
couché
sur le serpent Shesha
. L'ensemble donne une
impression de puissance et de grande ancienneté,
bien que l'état de conservation soit excellent. Passé la porte, on trouve
à gauche une statue qui semble être un Bouddha assis en méditation : il
s'agirait, en fait, de Jagat Pal, un roi mythique qui, il y a 5000 ans, fit reconstruire le temple
en un seul jour. Cependant, à cette époque, un jour durait six mois de nos
jours actuels.
La grande cour est cernée, aux quatre angles cardinaux secondaires, de petits
oratoires : au nord-ouest, on voit Vishnu assis, au nord-est Shiva Bhairav , au sud-est Kubera
et sa
Shakti
et au sud-ouest
Varâha
. De place en place, des
niches habitées de statues peuplent les murs. On remarque un superbe Vishnu Trivikrama
.
A l'intérieur du temple, les pilastres du pourtour du mandapa sont ornés
de statues de divinités féminines : Kâlî ,
Gangâ
, Yamunâ
.
On admire aussi une représentation impressionnante de Narasimha
.
L'histoire du dieu dans son sanctuaire vaut d'être rapportée : son nom, dans les temps anciens, était Lochan. Un jour, la statue disparut, emportée par une déesse du nom de Rajiv. Les gens de la région, désolés de la disparition de leur dieu protecteur, supplièrent la déesse de leur rendre la statue. Elle n'accepta qu'à la condition d'être désormais associée au culte, d'où le nom de Rajiv Lochan.
Arang |
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Sur la route de Sirpur, on pourra s'arrêter dans cette bourgade située à 35 km de Raipur. Près de la route, le temple de Mahâmaya (12 ème siècle) n'a d'intérêt que pour quelques statues anciennes incorporées dans un mur de la cour. Juste à côté, un temple moderne de Durgâ abrite une grande statue en marbre de Ganesh.
Plus loin, on cherchera le temple Jain
de Bhand Dewal du
12 ème siècle, en cours de restauration en 2003. Sa shikhara est assez abîmée mais
la forme en est élégante. Dans le sanctuaire, trois grandes statues de pierre noire
des Tirthankara
Ajitanath, Neminath et Sriyamsa sont à signaler.
Bhoramdeo |
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Bhoramdeo est située un peu à l'écart de la route qui mène de Raipur au Madhya Pradesh en passant par le Parc National de Kanha. C'est un site qui est donc en limite du Chattishgarh, puisque le Parc est au Madhya Pradesh. Bien qu'à l'écart, Bhoramdeo est facile d'accès.
Le temple principal du 11 ème siècle, est dédié au dieu
Shiva. Dans un cadre de collines, il est placé en bordure d'un lac artificiel. Son allure générale rappelle bien, comme
aiment à le dire les documents de l'Office du Tourisme du Chattishgarh, celle des
temples de Khajuraho : shikhara
aux arêtes curvilignes, multiples petites shikhara
en réduction accolées à la tour principale, frise d'éléphants
courant tout autour du monument, plusieurs registres de figures érotiques et personnages divers...
Les statues de divinités, en pierre noire contrastant avec celles en pierre ocre des autres personnages, sont placées dans des niches sur trois registres superposés des faces sud, ouest et nord du shikhara. Au sud, on remarquera tout de suite un grand Ganesh dansant de très belle facture. Il a six bras et sa trompe est joliment enroulée.
Trois porches permettent l'accès à l'intérieur du mandapa : à l'est (ouverture principale), au sud et au nord. Une volée de marches conduit à chacun d'entre eux. L'ensemble donne l'impression d'une grande profusion dans l'ornementation sculpturale.
A l'intérieur du mandapa
aux motifs décoratifs surchargés, on notera
une belle stèle de pierre de Vishnu Lakshmî sur Garuda
, un roi les
mains jointes en prière ainsi que les beaux gana
en console en
haut des piliers. Dans la cella (sanctuaire) placée en contrebas, le Shiva Lingam
est accompagné
d'un cobra dressé et des statues de Ganesh, Shiva (ou un roi ?), et un couple royal.
Dans la grande cour ombragée au centre de laquelle se dresse le temple, a été
édifié un hangar à claire-voie où sont exposées de nombreuses
stèles : des sati, des guerriers à l'éée brandie (stèle
commémorative), et quelques Uma Maheshvar. A la périphérie de la cour, le long
du mur d'enceinte, sont placées d'autres statues encore plus dégradées. On note
toutefois une intéressante frise d'adorateurs de Nandi
et du Lingam. De
l'autre côté de la cour, au nord, un petit temple de brique est très abîmé. A
côté, un templion moderne abrite un Hanuman
rouge. Tous
les visiteurs viennent lui rendre hommage.
Enfin, juste à la sortie de l'enceinte, on regardera un petit enclos renfermant un Kal Bhairav vêtu.
Il faut se renseigner et parcourir quelques centaines de mètres pour se rendre au temple de Madwa Mahal. Le monument, ouvert à l'ouest, ce qui est inhabituel, semble sans grand intérê. Le toit du mandapa, comme le haut de la shikhara effondrée, ont été grossièrement rafistolés. Mais les murs de la base de la shikhara sont littéralement tapissés de petits tableaux érotiques tout à fait intéressants et parfois amusants. Dans le mandapa, on notera un Nandi original accompagné d'un petit personnage qui présente une offrande devant son museau. Le sanctuaire, en contrebas de six hautes marches, contient un Shiva Lingam.
Le dernier temple du site est le temple de Cherki Mahal, pas très facile à dénicher, sur un chemin à peine tracé au milieu des buissons, heureusement pas très denses. Ce temple est assez ruiné. Le Lingam, dans le sanctuaire, est une pierre naturelle, non façonnée. Un Ganesh l'accompagne. Curieusement la cella est ornée d'un lotus au plafond. L'encadrement du porche, en pierre noire, montre les seuls éléments décoratifs.
Les temples de Bhoramdeo présentent l'intérêt complémentaire de sculptures érotiques gravées dans des panneaux carrés sur les murs extérieurs. Représentées en bas-relief, dans un style naïf et cru, ces scènes ne sauraient rivaliser avec les érotiques de Khajuraho, mais n'en sont pas moins tout à fait passionnantes.
Artisanat |
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L'artisanat du Chattishgarh a su préserver de nombreuses caractéristiques d'authenticité. Cependant, certains domaines n'ont pu éviter de tomber dans la production de masse de médiocre qualité. Les petits objets et statuettes de divinités en métal, selon un procédé de cire perdue (le dokhra), reproduisent des images de Ganesh pour des sommes très raisonnables. Deux exemplaires exceptionnels de Ganesh, taillés dans des racines d'arbres, sont présentés ici. Ils font partie de la collection d'un particulier de Jagdalpur.
Mise en page © 2008 Elephorm et Alsacréations, modifié en 2009 par Ganapati